Le Parlement européen approuve un nouveau pacte sur la migration et l’asile

Le Parlement européen a approuvé mercredi un nouveau pacte sur la migration et l’asile, qui renforce les procédures de contrôle des frontières et demande aux Etats membres de l’Union européenne (UE) de partager les responsabilités en matière d’immigration.

L’adoption de cet accord vise à lutter contre l’immigration clandestine vers l’UE, à renforcer la protection des frontières extérieures du bloc et à réformer le système d’asile européen, a annoncé le Parlement dans un communiqué de presse.

En vertu du nouvel accord, les migrants qui ne remplissent pas les conditions d’entrée dans l’UE seront soumis à une procédure de contrôle préalable à l’entrée, comprenant une identification, une collecte de données biométriques et des contrôles sanitaires et sécuritaires.

Les demandes d’asile seront examinées plus rapidement, y compris aux frontières de l’UE, et des procédures de rapatriement plus efficaces seront mises en place. Les Etats membres devront également choisir entre prendre en charge les demandeurs d’asile, apporter une contribution financière ou fournir un soutien opérationnel aux procédures de gestion des migrations.

« C’est nous qui devons décider qui peut venir dans l’Union européenne et dans quelles circonstances, et non les passeurs et les trafiquants », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans un communiqué, tout en saluant l’adoption du pacte.

« Avec ce pacte, nous disposons désormais du cadre juridique dont nous avons besoin », a déclaré Mme von der Leyen, ajoutant que des solutions sur mesure seraient introduites en matière de gestion des frontières, de lutte contre les passeurs et de retours des migrants dans leur pays.

Une fois l’accord formellement approuvé par le Conseil de l’UE, les lois concernées entreront en vigueur dès leur promulgation, et les Etats membres devront commencer à appliquer les réglementations afférentes dans les deux ans, a indiqué le Parlement européen.

Quelque 380.000 franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’UE ont été enregistrés l’année dernière, soit une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit en outre du chiffre le plus élevé depuis 2016, a annoncé l’Agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes (Frontex) à la mi-janvier.