Un campement estudiantin en soutien à Gaza sur le campus de Vienne

Des étudiants de l’université de Vienne ont installé lundi un campement sur le campus de l’établissement, en protestation contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, se joignant ainsi au mouvement estudiantin propalestinien qui a marqué de nombreux campus à travers le monde occidental.

En solidarité avec les Palestiniens, les étudiants ont accroché des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire « Arrêtez le génocide » et « Boycottez Israël » sur le campus Altes AKH où ils ont installé leur campement.

Ils ont également appelé l’université à mettre fin à toute coopération avec Israël.

S’exprimant lors de la manifestation, Dalia Sarig-Fellner, une militante de confession juive, a déclaré que l’Université de Vienne avait participé à des projets communs avec Israël dans l’industrie de défense, ce qui contredisait le principe d’impartialité.

Elle a déclaré que cette coopération rendait l’Autriche « complice du génocide commis contre le peuple palestinien ».

« Des jeunes courageux qui essayent de faire entendre leur voix », a noté Sarig-Fellner, faisant référence à d’autres manifestations sur les campus de diverses universités.

Le 18 avril, des étudiants et des universitaires qui rejetaient la guerre contre Gaza ont entamé un sit-in sur le campus de l’Université Columbia à New York, exigeant que son administration mette fin à sa coopération universitaire avec les universités israéliennes et retire ses investissements dans les entreprises qui soutiennent l’occupation des territoires palestiniens.

Avec l’intervention de la police et l’arrestation de dizaines de manifestants, l’état de colère s’est étendu jusqu’à d’autres universités dans d’autres pays comme la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada et l’Inde, qui ont tous été marquées par des manifestations pour mettre fin à la guerre contre Gaza et boycotter les entreprises qui fournissent des armes à Israël.

Depuis le 7 octobre, Israël, soutenu par les Etats-Unis, mène une guerre contre Gaza faisant environ 113 000 morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et des personnes âgées.

Israël poursuit sa guerre contre l’enclave palestinienne malgré l’adoption d’une résolution de cessez-le-feu immédiate par le Conseil de sécurité de l’ONU et malgré sa comparution devant la Cour internationale de Justice pour des crimes de « génocide ».