Paranoïaque, le Président appelle Erdogan et ordonne de mettre Ridha Lénine en prison !!

De la Paranoïa

(Scène du Palais )

–Le Peuple : ‘‘Monsieur le Président, sachez que nous vous aimons. Vous êtes un homme intègre. Évitez au pays l’invasion d’Erdogan. Ne lui faites pas confiance. Il vous veut du mal et ne cherche que son propre intérêt.’’

–Le Président : ‘‘Erdogan est un homme de foi, tout comme moi, d’ailleurs. Il est venu pour qu’on prie Dieu ensemble de sauver la Lybie et, par conséquent, mon pays.’’

–Le Peuple : ‘‘Mais, Monsieur le Président, ayez la Syrie en mémoire. Il l’a démolie.’’

–Le Président : ‘‘Foutaise ! Rien de moins vrai ! Cessez de comploter contre moi. Je sais ce que je fais.’’

–Le Peuple : ‘‘Mais nous vous avons élu. Comment pouvez-vous nous accuser d’être aussi ignobles ?’’

–Le Président : ‘‘Vous l’avez fait pour nuire à mon intégrité, pour me faire perdre mes amis. Votre élection est un piège. Ah ! bande de traîtres ! J’aurais dû m’en douter plus tôt.’’

–Le Peuple : ‘‘Vous ne pouvez douter de la bonne foi de tout un peuple !’’

–Le Président : ‘‘Au diable votre foi ! Personne ne me changera d’avis ! Vous cherchez à me détruire, ça se voit. Je n’ai nul besoin de preuves plus que je ne sais moi-même.’’

(Le Président se tourne vers son conseiller et crie)

–Le Président : ‘‘Appelez Erdogan tout de suite. Dites-lui de tout mettre en oeuvre sans tarder, et venir me protéger de ce peuple ingrat ! … Appelez aussi le Général de l’armée … ah non, ne le faites pas, lui aussi, est un traître… Attendez ! Appelez le Ministre de l’Intérieur et donnez-lui l’ordre de mettre ‘Ridha Lénine’ en prison’. Je le connais trop bien. Nul doute, il est derrière la conspiration.’’

–Le Conseiller (murmure à l’oreille du Président) : ‘‘C’est le chef du gouvernement qui devrait le faire, c’est lui qui ordonne au Ministre de l’Intérieur d’arrêter les suspects, Monsieur le Président.’’

–Le Président : ‘‘Qui vous l’a dit ? Qui vous a acheté ? La constitution me donne le droit. Personne ne lit les lois aussi correctement que moi. Vous aussi, vous êtes un vendu. Vous espionnez tous mes gestes. Je l’ai bien senti depuis le début. Soyez maudit, Traître ! Maudit soit celui que vous servez !’’

(Le Président sort du palais, furieux, hystérique. Il jette des pierres imaginaires dans la direction de ses gardes-corps)

Abdennebi Ben Beya