Attaque terroriste meurtrière au Burkina Faso

Des groupes armés terroristes ont attaqué les forces burkinabè ce 24 décembre au matin à Arbinda dans la province du Soum, au nord du pays. Un appui aérien a permis de repousser les assaillants. Au total, 35 civils ont perdu la vie, sept militaires ont été tués et au moins 80 assaillants abattus.

Sept soldats, plusieurs civils et 80 «terroristes» ont été tués au cours d’une attaque contre un détachement militaire à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé ce 24 décembre l’état-major des armées dans un communiqué. «Un nombre important de terroristes ont attaqué simultanément le détachement militaire et les populations civiles d’Arbinda», dans la province du Soum, poursuit le texte.

Vers 6h30 ce mardi 24 décembre au matin, des groupes armés ont lancé l’assaut sur deux sites, à Arbinda, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso. Un véhicule piégé a foncé sur un détachement militaire. L’explosion a été suivie par des tirs. Pendant ce temps, les populations civiles étaient la cible d’un autre groupe.

Une attaque d’une «rare intensité»

Au cours de cette attaque d’une «rare intensité», qui a duré «plusieurs heures», «la détermination et l’audace des éléments du détachement composés des forces terrestres et de la gendarmerie ont permis de neutraliser 80 terroristes», selon l’état-major. «Côté ami, on déplore malheureusement sept morts, dont quatre militaires et trois gendarmes et une vingtaine de blessés […] plusieurs victimes civiles ont également été dénombrées», indique l’armée.

«Une centaine de motos, de l’armement et des munitions en grande quantité ont également été récupérés». «Une traque des terroristes, qui ont dû battre en retraite face à la riposte des éléments du détachement, a été entamé» en coordination «avec les forces aériennes», souligne encore l’état-major. De son côté, la présidence du Burkina Faso fait état de 35 civils tués, dont «une majorité de femmes».

De nombreuses attaques djihadistes depuis 2015 Le 16 décembre, l’armée avait annoncé avoir neutralisé quatre terroristes à Belhouro, également dans le nord du Burkina Faso. Depuis début novembre, les forces de défense et de sécurité burkinabè ont annoncé avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations, des bilans impossibles à confirmer de source indépendante.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015, comme ses voisins sahéliens. Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

Depuis 2015, les attaques djihadistes au Burkina ont fait plus de 700 morts et environ 560 000 déplacés et réfugiés, d’après les Nations unies. Ces attaques sont rarement revendiquées mais attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et Daech.

Avec agences