Le député-maire (UDI) de Drancy Jean-Christophe Lagarde a affirmé, mercredi 4 janvier sur France Info, que la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay en 2014 était en partie liée à « l’omniprésence religieuse ».
Interrogé au sujet des dérives communautaristes liées à l’islam, notamment au travail, le parlementaire assène : « […] Une partie de la fermeture de PSA était liée aussi à l’omniprésence religieuse et au fait qu’il y avait des exigences religieuses dans le travail, d’arrêts de travail, de baisse de productivité […] ». Ainsi, selon lui, les obligations de prière auraient contraint la bonne marche de l’usine. Contacté, le centriste assure que cela lui a « été dit par des dirigeants de PSA lors d’un déjeuner, fin 2011 » — tout en indiquant qu’il ne « s’agit évidemment pas de l’unique raison de la fermeture de l’usine ».
Les prières pendant les heures du travail sont devenus un droit acquis, incluant tous les préparatifs et rituels : se déchausser, aller aux toilettes, puis faire les ablutions dans les lavabos, se diriger vers la salle de prière, faire la prière du salut comme entrée, attendre que tout le monde se regroupent et s’aligne derrière l’imam et il se trouve que les horaires de travail coïncident avec les prière les plus longues (dhohr et Alassr) qui comportant quatre prosternations, les douaa supplémentaires en option pour se rapprocher de Dieu, etc.
Finalement le temps de travail se trouve amoindri du 1/3 (perte d’une heure de temps pour chaque prière) ce qui entraîne une forte baisse de productivité, chose qui a obligé le groupe PSA de fermer son usine à Aulnay-sous-bois, qui possède une grande concentration d’ouvriers musulmans qui font la loi, au nom des droits de l’homme et des principes de la laïcité.
« Enormité » et « Saloperie »
Contacté, un porte-parole de PSA — qui a employé jusqu’à 3 000 personnes sur le site d’Aulnay — qualifie cette déclaration de Lagarde « d’énormité ». Et rappelle que la seule raison de la fermeture de l’usine est bien économique : « En 2011, le groupe était au bord de la faillite. Pour assurer sa pérennité, nous avons dû fermer le site d’Aulnay ».
De son côté, Jean-Pierre Mercier, l’un des délégués CGT de l’époque, voit dans les propos de Lagarde une « saloperie ». Il rappelle : « Les seuls moments où l’usine d’Aulnay a dû fermer pour des raisons religieuses, ce sont les fêtes catholiques, comme Noël ! Tous les ouvriers avaient les mêmes horaires et les salles de prière étaient fréquentées hors des heures de travail. »
Avec Le Parisien et France -info