Yaâcoubi ou le truand vendu de l’Enfer

Les voix qui se lèvent contre les agissements de Lassâad Yaâkoubi sont dans la majorité celles de syndicalistes intègres et de citoyens patriotes. Ils ont tenu tête à Ben Ali lorsque ce minable Yaâkoubi pissait dans sa culotte, rien qu’à entendre le nom du dictateur déchu. Yaâkoubi, tout le monde le sait, n’est qu’un pion. Il n’a que faire de l’intérêt des élèves ou de l’école publique. Il roule dans une Audi100 (d’autres disent que c’est une ‘Passat’) toute neuve, offerte par l’UGTT. Il se présente aujourd’hui, et s’impose comme l’invincible ‘bandit’, invincible car capable des pires ignominies, invincible parce que vendu aux ignobles pyromanes de la nation.

Nous savons tous, rappelons-le, que Lassâd Yaâkoubi est le valet de Salem Labyidh, l’ex-ministre de l’éducation sous la Troika, qui est, souvenons-nous, un ex-Rcdiste vil et opportuniste. Ce Labyidh, aux desseins clairs-obscurs, rêve toujours de reprendre son poste par n’importe quel moyen. Il ne peut trouver meilleur allié que cet énergumène de Yaâkoubi, membre du même parti politique que lui (Parti Echaâb). Notons encore qu’Ennahdha a repris le ministère de la santé, perdu il y a trois ans. Pourquoi pas moi, aussi, dirait-il?

Le ministre de l’Education actuel est accusé d’être l’impur produit du système révolu. Soit, mais sa fermeté est exemplaire. À mon avis, le gel des salaires des enseignants n’est pas une bonne idée. Cette pratique a été faite auparavant du temps de Ben Ali. Il faut utiliser la loi autrement : Yaâkoubi est responsable. Ses agissements sont illégaux. Il prend les élèves en otage. Le fait de leur donner les notes d’examens en mains propres ne suffit pas. C’est un leurre puisque ça va de soi. Ça a toujours été le cas. Ceux-ci reçoivent leurs notes avant l’administration. Cette dernière est donc la seule et unique voie ‘légale’. Elle est dans son droit ‘constitutionnel’ d’exiger des enseignants la remise de ces notes. En cas de résistance, en voici deux solutions : .

1. L’UGTT, notons-le, doit impérativement prendre ses responsabilités. Limoger un de ses membres qui nuit au travail syndical est dans ses prérogatives. Cela a déjà été fait auparavant.
2. Si Yaâkoubi et ceux qui le suivent s’obstinent et résistent, Le gouvernement doit régir de main forte. La justice tranchera. Yaâkoubi doit comparaître devant les juges si l’exécutif de l’UGTT n’arrive pas à le raisonner.

Abdennebi Ben Beya