Israël soutient les terroristes d’Al-Nosra dans un village druze du Golan syrien

israel golan syrieL’armée israélienne a publié, ce samedi , un rare communiqué de soutien à un village du Golan syrien contrôlé par les forces gouvernementales et visé aujourd’hui par une attaque djihadiste.

Par la voix d’un porte-parole, Tsahal a déclaré qu’elle se tenait prête à aider le village druze de Hader, situé dans le Golan syrien occupé, non loin de la ligne de démarcation avec Israël. Les combats dans la zone se sont récemment intensifiés.

L’armée est prête « à éviter que (le village) d’Hader soit attaqué ou occupé, dans le cadre de notre engagement envers la population druze », majoritaire dans ce village visé par une attaque terroriste ayant fait neuf morts ce matin, a indiqué le porte-parole de l’armée, le général de brigade Ronen Manelis.

Samedi 4 novembre, au lendemain d’une attaque sur Hader – un village druze situé dans le Golan syrien, non loin de la ligne de démarcation avec Israël – l’armée israélienne a fait savoir qu’elle se tenait prête à intervenir pour sécuriser la zone.

Tsahal se dit prêt à intervenir «par esprit d’engagement envers le peuple druze»

«Au cours des dernières heures, nous avons assisté à une intensification des combats dans la zone du village druze de Hader, dans la partie syrienne du plateau du Golan», a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne, cité par le Jerusalem Post.

L’officiel a ensuite ajouté : «Par esprit d’engagement envers le peuple druze, Tsahal se tient prêt à porter assistance aux résidents du village afin d’éviter tout dommage qui pourrait lui être infligé.» Le porte-parole n’a pas précisé quelle forme pourrait prendre cette action militaire, mais il a nié toute implication de l’armée israélienne dans les combats qui font actuellement rage sur le Golan syrien.

Vendredi 3 novembre, un attentat à la voiture piégée avait fait neuf morts et 23 blessés dans cette commune, selon l’agence d’Etat syrienne Sana. D’après la même source, l’assaut était le fait d’un «kamikaze terroriste du Front Al-Nosra».

Israël soutient les terroristes d’Al-Nosra

L’armée arabe syrienne a déjoué une attaque brutale menée par les terroristes du « Front Nosra », soutenus par l’entité de l’ennemi israélien, contre la localité de Hadhar dans la banlieue nord de Quneitra.

Dans une déclaration à l’agence syrienne SANA, un commandant sur le terrain a dit que les terroristes du « Front Nosra » avaient attaqué la localité de Hadhar de tous les côtés.

Le commandant sur le terrain a souligné que le soutien apporté par l’ennemi israélien à l’attaque terroriste contre la localité de Hadhar était clair, « puisqu’il a ouvert des corridors pour assurer le déplacement des terroristes dans la périphérie de la localité, leur a fourni des armes, des munitions et de la couverture logistique et a hospitalisé les blessés à ses hôpitaux sur les territoires occupés », a-t-il précisé.

De son côté, un dignitaire de la localité de Hadhar a affirmé que c’est l’entité de l’ennemi israélien qui avait couvert les terroristes du « Front Nosra » dans leur attaque contre la localité de Hadhar, soulignant que de par les sacrifices de l’armée nationale et de la détermination des commissions populaires des habitants de la localité, l’attaque avait été avortée.

Ramification d’Al-Qaïda, le Front Al-Nosra s’est rebaptisé Fatah Al-Cham, avant de fusionner avec plusieurs groupes rebelles djihadistes syriens pour former le groupe Hayaat Tahrir Al-Cham.

Jusqu’à présent, Israël a officiellement maintenu un statut de non-ingérence dans le conflit syrien. Pour autant, l’Etat sioniste a lancé ces derniers mois plusieurs attaques aériennes contre des cibles en Syrie. Il les a justifiées en évoquant la présence proche d’infrastructures liées au Hezbollah (mouvement armé libanais qu’il considère comme terroriste) ou des tirs ayant involontairement atteint le plateau du Golan occupé par Israël.

Depuis la guerre de 1967 (la «guerre des Six Jours» de juin 1967), Israël occupe 1 200 km² du plateau du Golan, dont l’annexion en 1981 n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Les quelque 510 km² restants sont sous contrôle syrien.

Quant à la foi druze, celle-ci est née d’un schisme religieux de l’islam chiite au XIe siècle et est considérée comme hérétique par les groupes djihadistes. Sur les 22,5 millions de personnes qui vivent en Syrie, 3% environ sont druzes (soit plus de 500 000 individus). Un peu plus de 100 000 druzes vivent, en outre, en Israël.