Idlib/Syrie : Jaïsh Al-Ezza rejette l’accord conclu entre Poutine et Erdogan

Le groupe jihadiste rebelle Jaish al-Ezza a annoncé samedi 29 septembre rejeter l’accord conclu entre Ankara et Moscou sur la création d’une zone démilitarisée dans la province d’Idleb, en Syrie, devenant la première faction rebelle à refuser cet accord.

Première déconvenue concernant l’établissement d’une zone démilitarisée dans la dernière zone d’importance aux mains des djihadistes en Syrie. Jaish al-Ezza, une faction rebelle qui a été soutenue par les Etats-Unis, a fait savoir sur Twitter qu’elle refusait la solution trouvée entre la Turquie et la Russie pour éviter une offensive terrestre dans la province d’Idleb.

#Idlib : Jaish Al Izza rejects the idea of Russian military patrols in the demilitarized zone.

Le groupe a appelé à la «parité», exigeant que la zone démilitarisée, de 15 à 20 km de large, soit située à parts égales sur les territoires contrôlés par l’armée arabe syrienne et ceux sous domination des factions rebelles et djihadistes.

L’accord «grignote les zones libérées [par l’opposition] et renfloue Bachar el-Assad», a confié à l’AFP Jamil al-Saleh, le chef de Jaish al-Ezza.

Le groupuscule, djihadiste cette fois, Houras al-Din, lié à Al-Qaïda, avait déjà rejeté cet accord, tandis que le principal groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) qui contrôle plus de la moitié de la région d’Idleb, n’a toujours pas fait de commentaire.

Signé entre les présidents russe et turque  le 17 septembre à Sotchi, cet accord prévoit la création d’ici au 15 octobre d’une zone démilitarisée sous contrôle de la Russie et de la Turquie. En forme de fer à cheval, elle doit servir de zone tampon entre les territoires tenus par le gouvernement syrien et ceux occupés par les rebelles et djihadistes dans la province d’Idleb.