Le discours de Béji et les droits de la citoyenne Georgette.

Essoussi Kamel

Essoussi Kamel

A propos des femmes !

C’était juste après les premières élections remportés haut la main par Ennahdha. Je recevais en tant que conseiller auprès du PDG de la CNRPS , Georgette à mon bureau qui venait de perdre son mari tunisien, haut fonctionnaire de l’Etat.
Le responsable du service des prestations , par excès de zèle, ressortant toute la grinta en lui de son islamisme refoulé, lui avait refusé son droit à pension et son droit au capital décès sous prétexte qu’en droit des successions , elle n’hérite pas parce que non musulmane. Et que donc son droit à prestations de sec.soc. ne pouvait lui être accordées.
Je n’en revenais pas. Surpris! Étonné, essayant de comprendre comment cet illuminé a eu cette idée géniale d’étendre les règles de l’islam et du droit des successions discriminatoire envers les femmes à un droit de la sécurité sociale qui ne fait absolument aucune différence entre musulmane ou juive ou copte ou entre fille et garçon…..
Je tranquillise la dame sur ses droits d’abord puis je monte sur mes gongs après sa sortie . Branle bas de combat, réunion avec le big boss qui ne voyait rien venir, folie furieuse contre cette tentative de vouloir voiler et islamiser un secteur qui échappait jusqu’ici à la main mise des mollahs et des imams et puis finalement décision de rétablir la dame dans ses droits.
L’ordre fut même donné au directeur transformé en imam moralisateur de liquider et débloquer les droits de Georgette pour le premier du mois qui suit la réunion ( la prestation du capital décès mettait 6 mois pour arriver à son récipiendaire ).
La décision de Béji hier de mettre fin aux discriminations entre les individus quels que soient leur sexe, leur nationalité ou leur religion et notamment quand au droit de la femme d’épouser qui elle veut et d’hériter quel que soit sa religion est une excellente chose. Cela aura au moins le mérite d’épargner la sécurité sociale de l’islamisme du collègue et de sa fièvre de religiosité délirante sur les droits de la citoyenne Georgette.

Essoussi Kamel