L’ONU appelle à la restauration du droit des femmes afghanes à l’enseignement supérieur

La directrice exécutive de l’ONU Femmes, Sima Bahous, a appelé mercredi à la restauration du droit des femmes afghanes à l’enseignement supérieur après que l’administration dirigée par les talibans leur ait interdit l’accès à l’université.

La nouvelle ordonnance des talibans, annoncée mardi, interdit effectivement aux femmes l’accès à l’enseignement supérieur, a-t-elle indiqué dans un communiqué. « C’est aussi peu clairvoyant que consternant ».

Mme Bahous a appelé l’administration dirigée par les talibans à rétablir immédiatement les pleins droits des femmes et des filles, qui comprennent le droit à l’éducation, ainsi que le droit de travailler et de participer à la vie publique.

Les femmes ont toujours joué un rôle clé dans le développement de l’Afghanistan et dans le soutien à la paix, à la sécurité et à la résilience du pays, a affirmé Mme Bahous, ajoutant que mettre fin à l’enseignement supérieur des femmes est d’ignorer leurs contributions historiques et de les couper de leur potentiel futur et de celui de leur pays.

Comme l’a prédit le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le refus de l’éducation viole l’égalité des droits des femmes et des filles et aura un impact dévastateur sur l’avenir de l’Afghanistan. Il condamne le pays à davantage de difficultés économiques, de souffrances et d’isolement international, selon Mme Bahous.

Sans l’éducation, une génération de femmes et de filles afghanes ne disposera pas de compétences nécessaires pour contribuer pleinement au développement de leur pays. Sans l’éducation, leur accès à la participation et aux postes de direction est encore plus limité, ce qui les rend vulnérables à la discrimination et à la violence sexiste, a-t-elle ajouté