Le Mufti peut toujours scruter l’apparition du croissant lunaire.

Au fait, El Moufti chef lehlel?

Aujourd’hui Mercredi 27 mai 2020, la société SpaceX d’Elon Musk le richissime propriétaire des voitures électriques TESLA, envoie ce deux premiers astronautes vers la station spatiale internationale (ISS).
Les États-Unis reprennent le vol habité depuis leur sol, 9 ans après la mise à la retraite de la dernière navette américaine Atlantis dont le dernier vol a eu lieu en juillet 2011. Depuis 2011, la NASA loue des places à bord du Soyuz à l’Agence Spatiale Russe afin d’emmener vers l’ISS ses astronautes. Chaque vol a été facturé 83 millions de dollars la place.
Aux commandes de Demo 2 (le nom de la mission) et dans la capsule Crew Dragon (le module qui va s’amarrer à l’ISS) deux astronautes aguerris: Dough Hurley, 54 ans, ancien pilote de chasse dans les Marines et Robert Benkhen, 50 ans ingénieur d’essai. Dough Hurley fut le pilote de la navette Atlantis.
Une fois en orbite lancée par la fusée Falcon 9, Crew Dragon se rapprochera de la Station spatiale internationale (ISS), qui file à 27 000 km/h autour de la Terre, à un peu plus de 400 km au-dessus des océans. Elle s’arrêtera à proximité de l’ISS, pour d’ultimes connexions et vérifications, puis s’amarrera automatiquement.
Les deux hommes seront accueillis par les trois occupants actuels : l’Américain Chris Cassidy et les Russes Anatoli Ivanichine et Ivan Vagner.
La société SpaceX projette d’envoyer un vol habité sur la lune (dont lequel y’aurait une voiture TESLA) avant 2024 et pense déjà à la conquête de Mars.
!..AH..!
Ps: pour les richissimes arabes, il y a toujours des clubs de foot à travers le monde à acheter et des guerres fratricides à financer. Quant au mufti, il peut toujours scruter l’apparition du croissant lunaire.

Ali Gannoun

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Space Exploration Technologies Corp., fondée en 2002 par un entrepreneur obsédé par Mars et déterminé à casser les règles du jeu de l’industrie aérospatiale, Elon Musk, a gagné pas à pas la confiance de la plus grande agence spatiale de la planète.

Elle était devenue en 2012 la première société privée à amarrer une capsule cargo à l’ISS, qu’elle ravitaille depuis régulièrement. Deux ans plus tard, la Nasa lui commandait la suite : y acheminer ses astronautes, dès « 2017 », en adaptant la capsule Dragon. « SpaceX n’en serait pas là sans la Nasa », a déclaré Elon Musk l’an dernier, après une répétition générale réussie, sans humain, du voyage vers l’ISS.

L’agence spatiale a payé plus de 3 milliards de dollars pour que SpaceX conçoive, construise, teste et opère sa capsule, réutilisable, pour six futurs allers-retours spatiaux. Le développement a connu des retards, des explosions, des problèmes de parachutes, mais SpaceX a battu le géant Boeing, également payé pour fabriquer une capsule (Starliner), toujours pas prête.

L’investissement, décidé pour le cargo sous la présidence Bush et pour les astronautes par Barack Obama, est jugé fructueux par rapport aux dizaines de milliards qu’ont coûté les systèmes précédents développés par la Nasa.

« Certains ont dit que c’était infaisable ou imprudent de travailler avec le secteur privé de cette façon. Je ne suis pas d’accord », déclarait Barack Obama en 2010, ici même. L’hostilité au Congrès et à la Nasa, face aux prétentions de la start-up, était alors immense.

Présence de Trump

Dix ans plus tard, c’est un autre président, Donald Trump, qui assistera au centre Kennedy à la consécration potentielle. Le républicain tente de réaffirmer la domination américaine de l’espace, militairement mais aussi en ayant ordonné un retour sur la Lune en 2024.

Si la Nasa pouvait confier « l’orbite basse » au privé, elle dégagerait des dollars pour ses missions plus lointaines.

« Nous imaginons un futur où l’orbite terrestre basse est entièrement privatisée, où la Nasa n’est qu’un client parmi d’autres », a annoncé Jim Bridenstine, l’administrateur de l’agence. Sinon, « nous n’irons jamais sur la Lune et sur Mars ».

Il a beaucoup plu ces derniers jours en Floride, et les prévisionnistes de Cap Canaveral estimaient mardi à 40 % le risque de temps défavorable mercredi. Au besoin, le vol sera reporté à samedi.

Un vol plus doux

Crew Dragon est une capsule comme Apollo, mais version XXIe siècle. Des écrans tactiles ont remplacé boutons et manettes. L’intérieur est dominé par le blanc, l’éclairage plus subtil.

Rien à voir avec les immenses navettes spatiales, immenses oiseaux ailés qui ont servi de 1981 à 2011.

« On s’attend à un vol plus doux, mais plus bruyant », a dit Bob Behken, qui comme son coéquipier, a voyagé deux fois dans les « shuttles ».

Contrairement aux navettes, dont une a explosé en 1986 après le décollage (Challenger), Dragon peut s’éjecter en urgence si la fusée a un problème.

Crew Dragon rattrapera jeudi la station, à 400 kilomètres d’altitude, et y restera amarrée sans doute jusqu’en août.

Si elle remplit sa mission et est certifiée sûre, les Américains ne dépendront plus des Russes pour accéder à l’espace : depuis 2011, les Soyouz étaient les seuls taxis spatiaux disponibles. Les acheminements depuis la Floride redeviendront réguliers, avec quatre astronautes à bord.

Un Japonais sera du prochain voyage. Un Européen devrait prendre place dans le suivant, peut-être le Français Thomas Pesquet, qui s’entraîne en ce moment à Houston pour repartir dans l’ISS en 2021.