Le futur drame de la Tunisie s’est noué samedi …

Si chaque parti , se trouvant isolé par les moyens légaux , recourait à la foule pour intimider ses adversaires, les mésententes politiques seraient alors réglées dans la rue ; tous les débordements seraient à craindre et un glissement vers la violence , vers l’affrontement armé ne serait pas à exclure.

Ce que Ghanouchi, chef inamovible de la Confrérie Islamiste, a commis samedi 27 févier est d’une gravité incalculable. Sa démonstration de force , son exercice d’intimidation auquel il a convié tous les corbeaux et tous les vautours, inaugure d’une nouvelle forme de lutte politique qui se situe cette fois-ci hors du cadre institutionnel légal qui est le parlement.

Une impressionnante logistique a été mise à contribution pour ameuter le maximum d’individus afin de donner l’impression que le Grand Manitou garde intacte sa redoutable capacité de nuisance . Ils ont été ameutés de « Tout interstice profond » ( min kolli fajjin 3ami9 ) , soudoyés par « des bons d’achat » de chez Aziza ( nouvelle chaîne d’agroalimentaire qu’on trouve impliquée dans chaque coup monté par Nahdha ) et financés par « Qatar Charity foundation » ; ils se sont répandus telle une marée dans les grandes artères de la capitale . Leurs mines menaçantes contrastaient avec les discours faussement conciliateurs du Chef. C’était un grand déploiement de l’opportunisme et de la lâcheté.

Ce qui doit être retenu finalement de ce Samedi 27 Février 2021 c’est que Ghanouchi et ses acolytes ont été les premiers à engager une escalade incontrôlable , et que cette surenchère aura sans doute des suites imprévisibles  .

Le premier jalon d’un cercle infernal vient donc d’être posé aujourd’hui et nul ne peut prédire comment va finir ce drame noué sur le dos d’un pauvre peuple qui assiste impuissant à sa déchéance annoncée.

Ben Ahmed Sobhi