Le dos de l’âne

Les nombreux appels à la raison que tant de mes amis et moi-même n’avons cessé de lancer, se sont écrasés sur le cuir calleux, la carapace nécrotique des égos de ces dirigeants improvisés, ramassés on ne sait d’où, qui barrent le chemin du salut devant notre pays. Dans nos écrits largement diffusés sur les réseaux sociaux, pourtant si efficaces pour faire élire aux marches supérieures du pouvoir politique les plus représentatifs d’entre eux en termes de nullité et de fourberie, tout a été dit et redit dans l’effort toujours renouvelé d’éveiller leur attention, Ô combien vacillante, aux signes éloquents d’une dégradation de l’Etat et d’une décomposition de la société qui n’ont fait que s’accumuler depuis un jour maudit. Rien n’y fit. J’en suis acculé, en ce qui me concerne, à reprendre mes copies, sans renier mes analyses et mes thèses, pour me faire enfin comprendre de ceux-là.
Regardez le titre, ne vous dit-il pas, selon une image bien de chez nous, qu’à force de reculer, en toutes choses, vous avez poussé la patience des tunisiens jusqu’à ses limites ?

Abdessalem Larif