Le Danemark suspend ses exportations d’armes vers l’Arabie Saoudite

« L’Arabie saoudite joue un rôle négatif, et je pense qu’il est temps d’envoyer un signal de la part du côté européen », déclare le MAE danois.

Le ministère danois des Affaires étrangères a annoncé suspendre les exportations d’armes vers l’Arabie saoudite dans le contexte du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi et de la situation préoccupante au Yémen.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le ministre danois des Affaires étrangères, Anders Samuelsen, affirme avoir décidé de « mettre fin aux exportations d’armes vers l’Arabie saoudite », à l’issue de ses récents entretiens avec plusieurs de ses homologues de l’Union européenne.

« L’Arabie saoudite joue un rôle négatif, et je pense qu’il est temps d’envoyer un signal de la part du côté européen », a déclaré Samuelsen.

Le ministre a motivé cette mesure par « la situation toujours préoccupante au Yémen et à l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi ».

Dans ce contexte, il a exprimé l’espoir que davantage de pays européens suivraient la position du Danemark.

Il a noté que l’Allemagne a déjà suspendu ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite, tandis que les États-Unis vendent des armes à Riyad par milliards.

Lundi dernier, le gouvernement allemand avait annoncé, la suspension totale de ventes d’armes à l’Arabie Saoudite, dans le contexte du meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi.

UN MESSAGE CLAIR

Malgré la crise humanitaire au Yémen, le monde continue de vendre des armes qui alimentent ce conflit et permettent à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite de prendre pour cibles des civils, des écoles et des hôpitaux.

Il est grand temps que les pays du monde entier délivrent un message clair : ces violations des droits humains et ces souffrances n’auront pas comme réponse le silence et l’inaction, mais de vives critiques et des conséquences fortes.

Un petit pays comme le Danemark peut faire la différence et jouer un rôle pour persuader d’autres États de prendre fermement position contre les violations massives des droits humains auxquelles se livre l’Arabie saoudite à l’intérieur du pays et à l’étranger.

À quand le tour de la France ?

Source : agences et Amnesty International