Pleurer dans le gilet de Biden

Je vous laisse deviner avec quel dégoût j’ai supporté de lire la tribune du chef du mouvement dit « ennahdha » publiée sur la dernière livraison du New York Times. Une cochonnerie. Le rappel qu’il s’y est permis à l’intention de l’administration plus qu’à celle de l’opinion publique américaine des bienfaits de la démocratie dont les tunisiens seraient menacés d’être privés au lendemain du 25 juillet écoulé, empestait la bauge et l’argument Bouazizi, pompeusement servi en appât, ne pouvait rien y faire.

Non seulement cet appel au secours, lancé désespérément outre-Atlantique, ne sera pas entendu pour les raisons qu’il me semblait avoir perçues et que j’ai précédemment développées de l’abandon tôt ou tard, aujourd’hui échu au Président J. R. Biden, de cette étourderie stratégique du « Printemps Arabe », mais l’impudique monstruosité du sinistré, pitoyablement illustrée sur les colonnes du NYT, en fera regretter dédaigneusement la fréquentation.

Abdessalem Larif