Monsieur le Président,ne donnez pas l’opportunité au doute de s’installer

Monsieur le Président,

Content que ma fille transcrive ce que je lui dicte, contraint que je suis à ne pas abuser de l’écran. Il lui en restera quelque chose…

En tant que Tunisien, j’ai été fier de la manière dont vous avez appréhendé -et dominé- l’entrevue que vous avez accordée à la délégation des congressistes américains, « mandatés », contre sonnantes et trébuchantes, pour venir vous intimider dans le sens voulu par Ennahdha et ses tentacules.

Vraiment, il y avait du Bourguiba…dans votre position et vos propos, Bourguiba dont j’ai mis du temps à reconnaître l’apport profond à la Tunisie.

Président, maintenant que vous voyez ce que les islamistes projettent et complètent, que vous avez dénoncé, d’une manière pratiquement explicite, les méfaits de l’un de leurs ex-ministres (Bhiri), qu’attendez-vous pour agir contre eux tous, contre leur association et leur école « en-chef », celle des Ouléma musulmans d’El Qaradhaoui et de ses succursales qui diffusent leurs poisons anti valeurs civiles et démocratiques? Ne donnez pas l’opportunité au doute de s’installer sur votre volonté de « couvrir » un dossier où votre frère (vice-président d’une association pro-Qaradhaoui) est impliqué.

Allez vers les vrais foyers des maux, vous n’avez beaucoup de temps pour agir et pour faire sortir la Tunisie de la crise. Et pas la peine de laisser les parties, les pages et les sites qui vous sont acquis, s’attaquer, aveuglément et à tort, à des organes de presse qui prouvent que la liberté d’expression et de presse existe encore, en cette période de mesures exceptionnelles que vous avez décrétée, car au font, c’est vous qu’ils servent. Ils se trompent de cible et il faut le leur rappeler.

Slah Grichi