Ezzeddine Zayani
L’exception tunienne c’est aussi de perdre son temps, son énergie et le peu de ressources dans la composition des gouvernements pour rappeler les anciennes têtes brûlées, accusés au moment de leur limogeage d’être des personnalités du passé, afin de remplacer des nouveaux dont la médiocrité s’est vite révélée préjudiciable. Ainsi va une Tunisie en déconfiture.
Le parti islamiste Ennahdha, fustigé ce matin même par le président de la république, sort indemne de ce jeu gouvernemental. Et comment !!! Le mouvement, qui depuis son arrivée au pouvoir n’a fait que détruire l’économie nationale, se voit investi des premiers rôles économiques. Il faut s’attendre à la faillite de ce qui reste comme entreprises et leur possession par « des investisseurs » turcs. Leur représentant au gouvernement s’empare du dossier de la Coopération et des investissements. Bref un remaniement ministériel pour rien sauf peut-être pour démontrer que la gangrène islamiste n’est pas prête de céder le terrain.
Maintenant et après plusieurs semaines de gestation, de communiqués on nous annonce une nouvelle composition qui va demander la confiance d’une ARP moribonde, laquelle va faire son réquisitoire rituel pour accepter au bout d’une fanfaronnade médiatique,digne d’une partie de béliomachie, la nouvelle composition. En tout cas il y a une député qui va retrouver à dire au sujet d’un avocat installé à l’étranger et qui rentre dar dar au pays, probablement sur instigation du marabout de Cologne en Allemagne pour donner un coup de fouet à une diplomatie économique qui bat de l’aile, qui a du mal à décoller.
Jamais je n’ai été pessimiste comme aujourd’hui. Sans stratégie ni feuille de route et encore moins d’un programme de gouvernement bien ficelé, l’on veut nous faire croire qu’avec le nouveau bataillon gouvernemental la victoire est garantie. Sur quoi, sur qui ?!!!
Ezzeddine Zayani
Illustration haut de page : le nahdhaoui Laadhari qui prend le portefeuille de l’investissement et de la coopération internationale