Noureddine Tabboubi pète la « révolution »

Zapping de l’aube.

J’ai re visionné hier au bout de la nuit un documentaire retraçant la vie d’Ernesto Che Guevara, argentin aristocrate qui sillonnait l’Amérique latine à faire des révolutions mais des vraies. Il était ministre de l’économie de Cuba, soumise à un embargo terrible et infâme des américains avec un peuple qui crevait la faim. Fidel Castro et lui étaient d’accord sur la nécessité de faire travailler les cubains pour s’en sortir du blocus avec deux vues diamétralement opposées . En augmentant les salaires disait Castro. Non ! l’engueulait le Che. Faut garder la flamme de la révolution chez le peuple. Je vais m’y consacrer.

Et vous savez les potes ce qu’il a fait: Il travaillait dans les champs comme ouvrier agricole une semaine, dans les fonderies une autre semaine, dans les filatures de coton, les aciéries….Il suait, dormait avec les ouvriers, dans les cabanes , les chaumières. Il était ministre mais n’avait pas de bureau, il guidait l’économie par la force de ses mains mais sans secrétaires blondes et chauffeurs costumés. Le peuple l’adoptait et travaillait travaillait même parfois sans être payés . Ils rigolaient. Pouvait il en être autrement quand leur ministre de l’économie suait avec eux.

Et puis, retour sur nos terres. Alors que l’aube pointait son nez et que le muezzin criait, tous décibels dehors, que la prière est meilleure que dormir, me suis rappelé toute cette bordélique caste de nos révolutionnaires à nous, tous ces Tayyar , ces grosses députées, ces bordéliques de la karama qui ronflaient et pétaient , et quand ils se levaient c’est pour se sucrer sur nos dos et nous ruiner en ta3widhates, seb7a en main.

Puis mon esprit gambadait à scruter l’attitude de Tabboubi qui se levait pour bailler à demander des augmentations et des salaires même sans travailler.

Tous attendaient que le jour se lève pour revêtir leurs costards fripés , leurs chauffards pomponnés, et leurs mercédès de fonction aux rideaux crasseux pour les emmener en grande pompes dans leurs bureaux capitonnés à théoriser sur la révolution qu’ils disent guider, couvrir leur acolytes contrebandiers et à essayer de nous convaincre de travailler et de serrer la ceinture pour eux.

Nos voilées et nos députés, nos révolutionnaires et nos syndicalistes n’ont sûrement pas vu le documentaire sur le Che. D’ailleurs , ils ne le connaissent même pas et s’en foutent. A cette heure, ils dorment, ronflent et pètent de révolution.

L’agitateur