La France rapatrie de Syrie plusieurs enfants de djihadistes

Il s’agit d’« orphelins et isolés, âgés de 5 ans et moins, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie ».

La France a rapatrié ce 15 mars plusieurs jeunes enfants de djihadistes français de Syrie. Une opération réalisée grâce à la «coopération» des Forces démocratiques syriennes, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les autorités françaises ont rapatrié ce 15 mars plusieurs enfants de djihadistes, «orphelins et isolés, âgés de 5 ans et moins, qui se trouvaient dans des camps du nord-est de la Syrie», a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.

« Ces enfants font l’objet d’un suivi médical et psychologique particulier et ont été remis aux autorités judiciaires. »

« Les proches concernés, qui étaient en contact avec le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ont été informés. »

«La France remercie les Forces démocratiques syriennes de leur coopération, qui a rendu possible cette issue», explique le Quai d’Orsay.

Cette décision a été prise «au regard de la situation de ces très jeunes enfants particulièrement vulnérables», explique le ministère, qui ajoute que «les proches concernés, qui étaient en contact avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ont été informés». D’autre part, «ces enfants font l’objet d’un suivi médical et psychologique particulier et ont été remis aux autorités judiciaires», précise le communiqué.

Selon une source diplomatique,citée par l’AFP, Ils sont rentrés à bord d’un avion de l’armée de l’air française.

En revanche, concernant les ressortissants français adultes, combattants et djihadistes ayant suivi Daesh au Levant, la position de la France «n’a pas changé», précise le texte, qui considère que ces individus «doivent être jugés sur le territoire où ils ont commis leurs crimes». «C’est une question de justice et de sécurité à la fois», conclut la diplomatie française.

Le 13 mars, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, assurait que le retour des enfants de djihadistes français détenus en Syrie n’était «pour l’instant» pas envisagé.

En France, pays occidental le plus touché par les attentats perpétrés au nom du groupe terroriste Daesh, le sujet est sensible. Selon un sondage publié fin février, 89 % des Français se disent « inquiets » d’un éventuel retour des djihadistes adultes, et 67 % se disent favorables à laisser la Syrie et l’Irak prendre en charge les enfants.