Médecin de la santé publique rejeté, comme un chien, de la santé publique

Bonjour Monsieur le président du conseil régional de l’ordre des médecins de Tunis.

J’ai beaucoup hésité avant de vous écrire cette mésaventure malheureusement passée dans un établissement de la santé publique de l’Ariana.

Je suis médecin de santé publique, à la retraite. j’ai 67 ans et diabétique.

Le dimanche 01/07/2018 vers 15h30, j’ai eu un malaise cardiaque avec un pouls à 155 bpm rebelle et résistant malgré la prise d’un bêtabloquant avec asthénie et sans douleurs. J’ai couru aux urgences de l’hôpital Matri et je me suis présenté à l’inscription de l’établissement. L’agent a été gentil et accueillant et après avoir vu ma CIN m’a dit d’aller discuter directement avec le médecin de garde.

Dans le couloir, j’ai rencontré un homme avec un sthéto au cou qui m’a accueilli très sèchement au point de me mettre dehors. J’ai présenté ma CIN et je lui ai dis que je suis un confrère et que j’avais un problème cardiaque. Et quelle fut ma surprise quand il m’a demandé d’attendre dehors avec un ton hautain et irrespectueux alors qu’il n’y avait personne à part moi et la personne qu’il vient de terminer de voir. Je lui ai demandé de ne pas me parler sur un ton pareil et que je me présente dans ces lieux parce que je suis malade ; il m’a tourné le dos et ne m’a plus adressé la parole. J’ai attendu quand même parce que je devais faire un ECG d’urgence. Je l’ai laissé terminer 1 et 2 et 3 patients après moi et il me tournait toujours le dos comme si je venais mendier dans son château. Ma charge de patience étant épuisée ; je l’ai abordé en lui disant, pour calmer le jeux, que je connais la charge du travail qui est fatigante et le stress .. quand il m’a interrompu sèchement en me disant : va attendre dehors, on t’appellera » alors que la salle était vide ???? Je suis diabétique et les problèmes cardiaques peuvent prendre, souvent, des formes très atypiques heureusement que ce n’était pas un problème grave. Mais, pour cet individu ingrat et irrespectueux envers ses confrères et pas seulement car ma première remarque était pour lui dire de mieux accueillir les patients qui se présentent à lui malgré la fatigue et tout le surmenage du monde. Merci Monsieur le Président de rappeler à l’ordre ce médecin indigne « Dr A » qui a appris la médecine sans âme ni cœur et s’il n’a pas envie de travailler dans ce centre, où j’ai été toujours très bien accueilli, qu’il jette la blouse et quitte cette noble fonction.

Monsieur le Président, j’ai déjà adressé un message à Dr M, chef de service des urgences de l’hôpital Matri et mon désir n’est pas personnel. Dans tous les cas j’aimerais attirer l’attention pour améliorer l’accueil dans les services hospitaliers en général, si je me présente à un supposé responsable et je suis accueillis de la sorte, que dire du simple bon citoyen le pauvre. J’ai dis à ce bonhomme que lorsque j’étais à sa place, quand on me disait médecin, je jetais tout ce que j’avais entre mes mains pour sortir accueillir mon confrère et répondre à toutes ses questions. Mais allah ghaleb, on dit افرش تلقى ما تتغطى, moi j’ai rien trouvé, malheureusement, même à mon départ à la retraite, j’ai été jeté comme un torchon, comme mes prédécesseurs. Dieu merci je vis et très bien. On n’a jamais rien attendu de cette santé publique ingrate. On a travaillé avec conviction, dévouement et presque bénévolement pour le bien de l’autre. Quand je me rappelle les 250 patients le matin au dispensaire, les 60 aux urgences à 13h, les 40 malades hospitalisés, et pour finir, la tournée à la maternité tous les samedis dans un hôpital de l’intérieur ; je dors bien et je dis mission accomplie. Je n’ai jamais attendu un service rendu d’un connard (excusez le terme) des services d’urgences de l’hôpital M. Matri qu’il n’honore nullement. Samahni kalbi melian, je suis presque aux larmes.

Je sais que les problèmes que vous traitez sont d’une importance et d’une gravité mille fois plus importante que ma doléance ; mais une petite réaction de votre part envers ce supposé médecin des urgences payé pour soulager les peines des pauvres gens pourrait rendre heureux et soulager quelques patients en attendant des jours meilleurs.

Merci Monsieur le Président

Dr Abdellatif LABIDI