Les autorités Turque ont émis lundi 10 juillet des mandats d’arrêt contre 43 personnes travaillant pour le cabinet du Premier ministre et plusieurs banques, accusées d’avoir utilisé l’application de téléphone portable ByLock.
ByLock est une application de messagerie cryptée utilisée presque exclusivement par les partisans de Fethullah Gülen, un prédicateur musulman vivant aux Etats-Unis, accusé par Ankara d’être le cerveau de la tentative de coup d’Etat avortée du 15 juillet 2016.
Six des personnes recherchées sont actuellement employées, tandis que 37 autres ont été déjà relevées de leurs fonctions.
Une vingtaine de mandats d’arrêt ont également été émis contre des employés de banques, dont la Banque centrale et la Banque de développement.
Lourde facture des universitaires
La justice turque a ordonné l’interpellation de 72 universitaires, annonce,lundi 10 juillet, l’agence de presse Anatolie, dont un ancien conseiller du principal dirigeant de l’opposition.
Les mandats d’arrêt ont été émis dans le cadre de l’enquête sur le mouvement du prédicateur musulman Fethullah Gülen, lequel vit en exil aux Etats-Unis depuis 1999 et qui est accusé d’avoir organisé le coup d’Etat manqué dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016 en Turquie, annonce la même agence de presse.
Kemal Kilicdaroglu, qui dirige le parti laïque CHP (Parti républicain du peuple), a déclaré hier soir devant une foule immense à Istanbul que la Turquie vivait sous la dictature. Il a promis de poursuivre son mouvement de protestation commencé il y a plus d’un mois à Ankara.
La police a pour l’heure interpellé 42 personnes des universités Bogazici et Medeniyet d’Istanbul, précise Anatolie. Sur les 72 devant au total être arrêtés, 64 sont de Medeniyet et huit de Bogazici dont l’universitaire Koray Caliskan, qui a travaillé autrefois comme conseiller bénévole de Kemal Kilicdaroglu, selon un responsable du CHP.
Selon Anatolie, les 64 de Medeniyet sont tous utilisateurs de ByLock, un système de messagerie codé dont le gouvernement dit qu’il est utilisé par les partisans de Fethullah Gülen.
Le gouvernement turc a déclaré l’Etat d’urgence et lancé une répression massive contre les partisans de Fethullah Gülen après la tentative du coup d’Etat
Dans le cadre de la répression qui a suivi la tentative de putsch de juillet 2016, 50.000 personnes ont été arrêtés et 150.000 professeurs, juges, militaires et autres membres de la fonction publique ont été suspendus de leurs fonctions.
Avec agences