Tabboune voit la paille dans l’œil du voisin et ne voit pas la poutre qui se trouve dans le sien

La petite phrase assassine prononcée par Abdelmajid Tabboune ( voir ci-bas ) a provoqué quelques remous en Tunisie. Le président algérien a déclaré, hier, lors d’une conférence de presse donnée en Italie, que l’Algérie était prête à relancer la Tunisie sur la voie démocratique. Venant du président d’un pays dirigé par une junte militaire corrompue jusqu’à la moelle, géré par une gérontocratie composée de militaires pilleurs et qui sont à l’image de leurs pères Ben Bella et Boumédiène, c’est-à-dire bornés et ignares… C’est le comble ! Décidément, Tabboune voit la paille dans l’œil du voisin et ne voit pas la poutre qui se trouve dans le sien.

En réalité, avec de telles déclarations, cet apparatchik devenu président tente d’imposer le leadership de l’Algérie dans la région. C’est comme s’il disait aux Italiens et, par ricochet, à l’ensemble du monde occidental : « Ne vous mettez pas martel en tête concernant les pouilleux qui se trouvent à l’Est de l’Algérie, nous nous en occupons. Sachez que nous sommes les maîtres de la région. » Les journaleux tunisiens ont soigneusement évité de mettre l’accent sur ce point préférant rester fidèles à leurs habitudes d’obséquiosité envers les Algériens, tandis que d’autres, comme Zied Krichène, ne veulent pas mettre à mal leur vieux rêve d’Union du Maghreb Arabe.

Khaoua khaoua, mais quand il s’agit d’imposer son leadership, l’Algérie infantilise ses voisins de l’Est et parle d’eux tels des appendices qui lui sont reliés. La Tunisie n’a pas à recevoir de leçons de la part d’un ramassis de béd-ouins qui se veulent arabes à tout prix et qui, quelques décennies plus tôt, se sont retrouvés les maîtres d’un pays-continent créé de toutes pièces par la France et dressé au milieu d’une terre qui regorge de pétrole (un pétrole découvert par les ingénieurs français soit dit en passant). La Tunisie n’a pas à recevoir de leçons de la part de béd-ouins abrutis par la religion et le nationalisme arabe et qui, depuis 1962, se racontent des bobards et se réfugient dans une fausse histoire qui n’a rien à voir leurs réalités, des parasites qui ne produisent rien, qui ne foutent rien à part la revendication à tout de champ d’un virilisme hystérique (r’djal ya khô), trop souvent confondu avec la grossièreté, et l’engendrement de millions de hitistes et de harragas qui n’aspirent qu’à rejoindre la terre de l’ancien colonisateur.

L’Algérie gagnerait à changer de ton quand elle s’adresse au voisin qui possède la plus grande civilisation d’Afrique du Nord. Seuls les Marocains savent remettre les Algériens à leur place avec autorité. Un pays qui connaît la prospérité depuis quelque temps et qui dispose d’une élite bien formée et qui tire vers le haut ne se laisse pas humilier de la sorte. Les Marocains connaissent beaucoup mieux que les Tunisiens la partie odieuse de la personnalité algérienne à cause des dissensions qui éclatent régulièrement entre ces deux voisins de l’Ouest. D’ailleurs, le Maroc, en tant que vieil Etat, a toujours regardé ce voisin belliqueux qu’il considère comme un parvenu avec un air méprisant. Il le considère aussi comme étant un cas psychanalytique. Nous devrions en prendre de la graine.

Pierrot LeFou