Bonjour!
Je ne vais pas prendre les déclarations de Si Issam Dardouri, Président de l’Organisation Tunisienne de la Sûreté et de la Citoyenneté, comme argent comptant mais je vais tout de même leur accorder l’intérêt qu’elles méritent. Le témoignage de Si Dardouri a été fait devant une commission (parlementaire) officielle et devant des juges assermentés. J’observe que les député nahdhaouis, membre de la dite commission, n’ont pas joué le jeu de la démocratie, de la transparence et de l’honnêteté et ils ont essayé par tous les moyens d’ intimider Si Dardouri allant jusqu’à quitter la salle d’audience pour protester contre je ne sais quoi. Ce comportement est tout à fait contraire à leur mission d’écoute et d’expertise.
Être membre d’une commission de cette importance, demande de neutralité et du détachement pour que les investigations arrivent à terme et fassent la part des choses entre les implications effectives des uns et des autres et les supputations infondées.
Si Dardouri a donné des chiffes, a mentionné des noms et a présenté des documents. Aux membres de cette commission de vérifier la véracité de ses dires!
Les nahdhaouis ont anticipé les déclarations de Si Dardouri et ont choisi de brouiller cette séance d’écoute d’un ancien membre des forces de l’ordre. Ils se sont mis en mode défense envers et contre tout et ont tenté d’empêcher ce citoyen de s’exprimer. Ces attaques en règle orchestrés par les députés nahdhaouis n’augurent pas d’un déroulement normal et efficace des travaux de la commission dont ils sont membres. Ces députés se sont transformés en avocats et ont abandonné leur fonction d’experts. Ceci remet en doute leur impartialité et leur honnêteté déjà bien entamées avant même leur cooptation pour faire partie de de cette commission.
Selon les dires de Si Dardouri, Mr Bhiri, membre imminent du la nahdha, ancien ministre et actuel président du groupe parlementaire de ce parti , est directement impliqué dans l’endoctrinement, le recrutement et l’envoi de jeunes tunisiens comme terroristes dans les zones de conflits, il doit donc répondre de toutes ces accusations devant la justice. Pour sa défense, il doit démissionner ( de bon grès ou forcé) de tous ses mandats électifs et se doit se présenter devant les juges sans aucune immunité.
Il en est de même pour toutes les personnes citées dans cette pénible affaire.
La Tunisie doit faire face à ses démons et le sérieux de cette commission d’enquête est aujourd’hui mis à l’épreuve.
Je note pour conclure que Si Dardouri a eu le courage d’aller exposer ses accusations devant des députés de la nation et à visage découvert. Il s’expose donc à toutes sortes de mesures de rétorsion de la part de criminels et de hors-la-loi. C’est à l’État de le protéger ainsi que tous les siens.
Les membres nahdhaouis de cette commission d’enquête ont « brillé » par leur lâcheté en refusant de participer à cette séance d’écoute. Ceci en dit long sur la possible implication de leur mouvement dans le meurtre de milliers de Tunisiens. Qu’ils se défendent au lieu de fuir !
!..AH..!
Ali Gannoun
Illustration haut de page : La Zoghlamia nahdhaouie qui a perturbé la séance d’écoute