Nizar Bahloul ose justifier son diner à 80 dinars payé de nos poches par Machachou

Le journal en ligne Businessnews a publié le 10 mai le papier ci dessous pour Justifier la présence de son rédacteur en chef Nizar Bahloul au diner , ô combien douteux , organisé par Machachou au profit de quelques journalistes et qui a coûté 80 dinars ( ya bouguelb ) par personne

A propos du dîner de Hichem Mechichi avec les journalistes

Les réseaux sociaux se sont réveillés en effervescence ce matin du lundi 10 mai 2021 pour parler du dîner de rupture du jeûne ayant réuni, hier, le chef du gouvernement Hichem Mechichi à des journalistes et patrons de presse.

Comme de coutume sur ces réseaux sociaux, on ne rate pas l’occasion pour injurier, insulter et salir l’honneur. A les entendre, les journalistes invités vont commencer une campagne de propagande au profit du chef du gouvernement à qui ils ont vendu leur âme.

Il y a bel et bien eu un dîner offert par Hichem Mechichi à quinze journalistes dont quatre patrons de médias, qui sont également journalistes. Business News était présent au dîner qui a eu lieu jeudi dernier et non hier. La rencontre était en off et la déontologie nous interdit d’en parler à nos lecteurs. N’eut-ce été la polémique et les accusations infâmantes, nous n’en aurions pas parlé.

Pourquoi ? Parce que ce genre de rencontres entre des dirigeants politiques et des journalistes se font tous les jours. Elles nous permettent d’avoir une information crédible, à la source, d’enrichir notre background, de comprendre certains dessous. Grâce à cela, nous pouvons présenter à nos lecteurs une information juste et une bonne analyse. C’est là notre devoir et c’est là le devoir de tout journaliste politique.

La pratique n’a rien d’exclusif ou de nouveau. Dans toutes les démocraties du monde, il existe des rencontres en off entre les dirigeants politiques, jusqu’au sommet de l’Etat, et les journalistes. L’hebdomadaire français le Canard Enchainé est rempli, chaque semaine, d’informations croustillantes, toutes données en off.

Tout le « off » ne se dit pas, certes, mais certaines informations en off doivent être données. Des exemples de chez nous ? Business News a publié il y a deux jours des informations exclusives sur la visite de Rached Ghannouchi au Qatar. Comment a-t-on pu obtenir ces informations, si nous n’avions pas des sources haut placées et des rencontres en off avec elles ? Nous avions tous les détails, mais certains de ces détails ne sont pas publiables, car ils pourraient trahir notre source ou bien ils n’ajoutent pas grand-chose au lecteur, comme par exemple les personnes qui ont accompagné le président d’Ennahdha.

La vérité est que cette polémique met à nu la cuisine interne des médias. Certains crient au scandale, de bonne foi, ignorant tout simplement, comment les informations sont collectées par les journalistes et comment fonctionnent les médias et la communication politique dans les démocraties.

D’autres le font, par mauvaise foi, juste parce qu’ils ne figurent pas parmi les 15 présents ou bien parce qu’ils cherchent à marquer des points politiques.

Il faut être stupide pour croire qu’on peut acheter des gens comme Zyed Krichen, Néji Zaïri ou Noureddine Boutar avec un dîner.

Ce qu’on peut dire à nos lecteurs, c’est que Business News et ses journalistes continueront à fréquenter ministres et présidents et tout ce qui compte dans le pays et dans le monde, pour leur ramener une information fraîche et sérieuse, crédible et persuasive, utile et enrichissante.

Notre ligne éditoriale ne changera pas de sitôt et quels que soient les noms des gouvernants, nous continuerons à défendre une Tunisie républicaine, laïque, libérale et respectueuse de la Justice, des droits et des libertés.

Moncef Marzouki est parti, Béji Caïd Essebsi est décédé, Kaïs Saïed partira, tout comme partiront Hichem Mechichi et ses successeurs.

Eux sont partis et Business News est resté… On ne saurait donc nouer notre sort avec quelqu’un qu’on sait partant d’avance.

Notre capital c’est notre lectorat et il le restera.