Macron , preneur ou repreneur ?

Pour ceux que cela arrange, toujours au rabais, depuis près de douze ans, il n’y avait aucune inquiétude à concevoir de la perception nouvelle de la Tunisie si respectée auparavant sur la scène internationale et qui traduit une dégradation vertigineuse dont nous, tunisiens, portons seuls la responsabilité par imprudence. Je serais donc le dernier à faire reproche à Macron d’avoir cherché à en profiter, abaissant du même coup la France au niveau prosaïque de celui exprimé dune connivence de coin de rue. Aussi, je ne me priverai pas, par réciprocité en fait d’ingérence dans les affaires intérieures d’une nation amie, historiquement et intellectuellement si proche de nous, d’afficher ici la répugnance que m’inspire l’égarement du preneur, par définition occasionnel, sans accorder de crédit au repreneur soudain rattrapé par un passé colonial révolu mais remis au goût du jour par sa redéfinition comme protectorat. Un coup de jeune somme toute. Quelle que soit la réponse que l’avenir des relations franco-tunisiennes apportera à la question posée en titre, il ne fait dans mon esprit aucun doute que les aspirations du peuple tunisien à la liberté, son attachement à une amitié sincère et à une coopération mutuellement profitable avec la France importeront le plus en fin de compte.

Abdessalem Larif