De toutes parts s’élèvent les voix appelant à la libération d’Abir Moussi, des voix simples, sincères et confiantes. Ces cris du cœur m’ont interrogé sans que je ne fusse, à chaque fois que je les entendais ou les lisais; quelque peu gêné, d’où un sentiment de culpabilité que je m’empressais de chasser de mon esprit en pensant, comme on dit, à autre chose. Au prix d’un effort certain d’introspection, je me sens, au moment où j’écris ces lignes, soulagé d’une certaine mauvaise conscience que je ne m’expliquais pas, mais me retrouve fortement perturbé par cette vérité que Abir Moussi, où qu’elle soit, est la liberté. Quand la vérité n’est pas réelle, la réalité n’est pas vraie, voilà mon problème.
Abdessalem Larif