Le ministre américain de la Défense a présenté sa démission jeudi 20 décembre, au lendemain de l’annonce du retrait des troupes américaines en Syrie.
Le général James Mattis a offert sa démission au président Trump jeudi, 24 heures après que ce dernier eut annoncé le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie, auquel il s’opposait.
Le ministre américain de la Défense démissionne. Jim Mattis va quitter ses fonctions « à la fin de février », a écrit jeudi Donald Trump sur Twitter, au lendemain de l’annonce du retrait américain en Syrie. « Un nouveau ministre de la Défense sera nommé prochainement », a ajouté le président américain.
« General Jim Mattis will be retiring, with distinction, at the end of February, after having served my Administration as Secretary of Defense for the past two years. During Jim’s tenure, tremendous progress has been made, especially with respect to the purchase of new fighting….«
et d’ajouter :
« General Mattis was a great help to me in getting allies and other countries to pay their share of military obligations. A new Secretary of Defense will be named shortly. I greatly thank Jim for his service! »
Des divergences avec Trump.
Dans une lettre de démission de deux pages, le général Mattis plaide pour l’importance des partenariats internationaux « devant les modèles autoritaires » que constituent des pays comme la Chine et la Russie.
« J’ai toujours cru fermement que notre force, en tant que nation, est inextricablement liée à la force de notre système unique et étendu d’alliances et de partenariats. Bien que les États-Unis demeurent le pilier indispensable du monde libre, nous ne pouvons pas protéger nos intérêts ou servir ce rôle efficacement sans maintenir de solides alliances et faire preuve de respect envers ces alliés », soutient-il.
« Parce que vous avez le droit d’avoir un secrétaire à la Défense dont les opinions sont mieux alignées sur les vôtres sur cet enjeu et sur d’autres sujets, je crois qu’il est juste de démissionner de mon poste. » James Mattis
Mattis s’était aussi opposé de toutes ses forces au retrait américain de Syrie depuis près de deux ans.
L’ancien général des Marines, sorti de sa retraite en janvier 2017 pour prendre les rênes du Pentagone, a toujours défendu l’opération militaire américaine en Syrie pour infliger au groupe armé État islamique (EI) une défaite « durable, pas seulement territoriale ».
En avril dernier, lorsque le président américain avait annoncé sa volonté de quitter ce pays en guerre depuis plus de sept ans, M. Mattis, avec le soutien d’autres conseillers de la Maison-Blanche, l’avait convaincu de rester encore un peu, tant qu’il y aurait des djihadistes en Syrie.