Le président souffre

J’ai écouté son discours au conseil des ministres. Pathétique. Il est pénible le président. Il souffre. Perdu. Un monologue. Des bouts de mots, des débuts de phrases et des coupures pour enchaîner avec un autre vocable, un autre début de phrase qui fuit, qui trotte dans sa tête confuse sans qu’il la saisisse, qu’il abandonne très vite . Essayant d’attraper une autre idée qui slalome puis reste à son tour, impuissante et handicapée, dans les tréfonds de la cervelle, desservie par un langage pauvre, une indigence culturelle, un bagage maigre qui la laisse dans le brouillard. Un brouillon . Une souffrance terrible .Un calvaire pour lui, pour ses interlocuteurs qui font semblant de prendre des notes, pour nous tous…

L’agitateur