Le coussin péteur…

Nourrissant l’ambition de me régaler , de m’en mettre pleins les yeux , je suis allé m’acheter un numéro de ( Al Anwar ) à Sept heures du matin . 1 Dinar 200 millimes, un café chaud et un paquet de cigarettes. Je parcours le canard et toujours rien . Ni secrets divulgués, ni documents, ni confidences, ni investigations, rien !!

Le sujet annoncé à grands coups de pubs était donc un bluff , on nous a posé un lapin . Nous n’en saurons pas davantage à propos de Crésus qui craint Allah plus que tout le monde . Le Cheikh à Frics a eu le dernier mot et la rédaction du canard a fini par se dégonfler. A-t-elle été intimidée ou soudoyée ? Tout est possible.

Arrivé à hauteur d’une poubelle ,désabusé je plie le journal et je le balance au milieu des détritus. Ils ne méritent pas mieux ces journaleux de ma paire .

Quand je me rappelle qu’il y’a deux ou trois jours , j’ai placé ce canard boiteux au firmament du journalisme . Ainsi j’ai intitulé mon billet à propos de Al Anouar : « L’honneur au bout de la plume » . Il m’a fallu ce matin me rendre à l’évidence , c’est plutôt  » le déshonneur au milieu de la culotte  » . Et toi ! Couilles molles , le rédacteur en chef qui n’a pas arrêté de nous bassiner le long de la semaine, tu n’es qu’un coussin péteur ! Un oeuf sans noyau comme on dit chez-nous.

Ben Ahmed Sobhi