Il ne suffit pas de sortir ses crocs pour effrayer les ennemis du peuple

« Ki zir limteki lè idha7ek lè ibekki »

Le président du peuple qui veut s’était adressé à son peuple qui veut dans son arabe littéraire habituel , émergeant d’outre-tombe grrrrrrr , donnant la chair de poule et l’envie de zapper comme il zappe tout depuis des années !
Des voeux à un peuple meurtri qu’il veut réveiller en agitant des menaces à l’encontre de ceux qui  » veulent mettre le feu  » et qui , bien évidemment , finiront par se brûler ! En attendant , c’est le pays qui brûle tout entier et pas littérairement , ce que semble ignorer ce président élu par des mains besogneuses sur un clavier.

Des lois devant Dieu , les hommes et l’Histoire ? Comment va-t-il s’y prendre ? Le gourou , sans la zoughlamia zarzoumia farfouria qui lui offre gîte et bicyclette rouillée , n’a rien ! La dèche la plus totale et , d’ici à son audit , il aura largement le temps de tout transférer ailleurs. Toute sa fortune spoliée à l’État et au peuple , seul détenteur du pouvoir , ne l’oublions pas , sera semé aux quatre vents. Qui pourra l’en empêcher ? Le président du peuple qui veut et qui ne veut plus ?  » La Tunisie est un seul État avec un seul président à l’intérieur et à l’extérieur  » ! Et le pouvoir local qui lui est si cher et appliqué rapidement par un maire qui se fout des lois , bafoue les institutions et la souveraineté nationale ? Lénine , son compagnon de lutte —- mais quelle lutte ? —- , tient au pouvoir local , à un État social une société égalitaire et chimérique comme un chien galeux à son os !
Quelle prétention que de vouloir rendre au peuple sa dignité piétinée ! Ne sait-il donc pas que le peuple est toujours aussi digne , toujours debout pour contrecarrer tous les complots et toutes les visées machiavéliques ? Sans son aide ? Rodé , endurci comme jamais et sachant à jamais qu’il n’est si longue épreuve qui ne touche à sa fin et la fin de ces maudits islamistes est proche !
Il ne suffit pas de sortir ses crocs pour effrayer les ennemis du peuple, de les remettre à l’ordre et de se convaincre qu’il est le seul président ! Ils s’en fichent éperdument et leurs fronts estampillés n’y peuvent rien ! Que de présidents , de rois et d’empereurs ont fui si rapidement qu’ils n’ont même pas eu le temps de se retourner sur leurs splendeurs passées ! Sauver juste leur cou du couperet populaire !
A-t-il été compris par son peuple qui veut ? S’il veut l’être , il devra s’adresser à lui dans sa propre langue. Cet arabe littéraire alambiqué et cette bouche en cul de poule finissent par lasser les âmes les plus charitables. De grâce , foutez-leur la paix !

Mounira Aouadi

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Lecture très rapide du discours du président!

Il a dit trop de choses sans qu’on puisse voir exactement où il va. Il a à peu près tiré sur la terre entière sans donner de solutions alternatives. Son style reste primaire et archaïque. Très souvent j’avais l’impression qu’il lisait une rédaction et non un discours politique. Cette obsession de prononcer ses discours en arabe littéraire devient lassante car elle n’est pas du tout enthousiasmante. Ses références restent toujours arabes, musulmanes et surtout archaïques sans grande consistance.
La phrase la plus explicite était celle adressée à Rached El Ghannouchi: trass c’est moi le président et c’est moi qui ai la plus grosse!
Certains passages, en enlevant tout le hachou (remplissage), semblent dire: estannawni hani jit et rouddou balkom rani bech nkhammejha 3likom, mais je n’en suis absolument pas sur tellement l’enrobage est multicouche et bien opaque!
!..AH..!

Ali Gannoun

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Le citoyen darbekji qui vous prie instamment de changer de rythme, de tempo et de rengaine

Monsieur le Président de la République.
L’ impression bizarre que personne n’a écouté vos voeux hier, que plus personne ne vous écoute, à part moi. Il faut dire aussi que vous vous répétez. La même gestuelle, la même intonation , les mêmes phrases et le même discours ravageur et diviseur. Aid comme 3achoura, guerre ou paix, pour une inauguration comme pour un enterrement.
Au nom de tous mes compatriotes qui ne vous écoutent plus, je vous souhaite , Monsieur le président , Aid Mabrouk .
Signé : le citoyen darbekji qui vous prie instamment de changer de rythme, de tempo et de rengaine, si vous voulez ne plus chanter seul, dans votre palais désert avec pour public , votre cameramen et moi même.

Fadhi Ch’ghol