Il faut sauver le soldat Ben Slama

L’Instance supérieure indépendante pour les élections, l’ISIE pour les intimes, est encore la chasse gardée des islamistes. Décidément, au cours de cette dernière décennie, ils ont réussi à étendre leurs tentacules mortifères dans la société tunisienne et dans l’ensemble des institutions publiques et privées.

Notre ami Sami Ben Slama, fraîchement nommé membre de la nouvelle ISIE, mais qui avait déjà eu une expérience au sein de cette même instance au lendemain du 14 janvier, est en train de mener une lutte courageuse au sein de cet organisme infesté d’islamistes. En effet, ces derniers veulent le pousser vers la porte de sortie pour le remplacer par un islamo-compatible.

Sami Ben Slama fait partie de ces éveilleurs de conscience qui, depuis plus de dix ans, accomplissent un travail formidable en matière de lutte contre l’islamisme. C’est un juriste engagé, un militant bagarreur connu pour son hostilité au projet islamo-conservateur et pour ses diatribes à l’encontre d’Ennahdha et ses avatars. En revanche, d’aucuns lui reprochent une certaine complaisance à l’égard du président de la République.

Personnellement, je ne le vois pas fouler aux pieds les principes fondamentaux de la démocratie et les valeurs auxquelles il a toujours cru, ou pousser la complaisance jusqu’à fermer les yeux sur les fraudes électorales, juste pour satisfaire les ambitions de pouvoir et les « velléités dictatoriales » de Kaïs Saïed. A mon avis, il serait capable de réprouver publiquement le locataire de Carthage, si ce dernier lui demandait de faire des choses qui vont à l’encontre de ses principes.

Il serait utile de préciser que Sami Ben Slama est un laïque convaincu. A présent, il livre un combat sans merci contre les khouenjiya et les membres de l’ISIE qui sont à leur solde. Dans cette instance gangrenée par Ennahdha, il est seul dans son combat. Je pense qu’il est de notre devoir de l’aider et de faire éclater la vérité au grand jour et ce, pour qu’il ne boive pas le calice jusqu’à la lie avant de jeter l’éponge.

Courage !

Pierrot LeFou