Hassan Ammari, le plus « intello » des Dalton, brigue un second mandat

En juin 2019, l’agression de la maire-adjointe de la municipalité de l’Ariana, Nihel Ben Amar, a suscité une vague d’indignation parmi les habitants des quartiers environnant Cité Jamil. L’agression a eu lieu alors qu’elle constatait une infraction commise par les propriétaires du kiosque à tabac situé à l’entrée du Monoprix d’El Menzah VI. Madame Ben Amar ne faisait qu’essayer d’interrompre un acte qui offrait tous les caractères d’une violation pure et simple de la loi.

J’avais mené ma petite enquête avant de relater les faits en question dans deux articles parus dans des journaux électroniques. En fait, ce kiosque à tabac est géré par une fratrie de voyous qui jouit d’une très mauvaise réputation à El Menzah VI. Les frères Ammari sont connus pour être des rebuts de la flicaille et d’avoir mis en coupe réglée les parkings environnant le complexe commercial d’El Menzah VI.

La municipalité ne le les a jamais autorisés à engager des travaux pour agrandir la dimension de l’espace qu’ils occupent, elle ne les a jamais autorisés à dresser une baraque aux dimensions imposantes et sur un socle en béton par surcroît.

Mais, bénéficiant de la complicité de la police municipale et du soutien de leur frère, Hassan Ammari qui était alors député à l’Arp (élu de Nidaa Tounès), les proprios-voyous du kiosque à tabac d’El Menzah VI sont parvenus à leurs fins au grand dam des habitants d’El Menzah et sous le regard impuissant du maire de l’Ariana (Fadhel Moussa) et de son adjointe (Nihel Ben Amar).

En effet, la police municipale, شرطة التراتيب plus précisément, a refusé de collaborer avec la vice-présidente de l’arrondissement municipal d’El Menzah car le frère des voyous en question, grâce aux pistons qu’il a au ministère de l’intérieur et renforcé par son statut de député à l’ARP, était intervenu en leur faveur.

Les Dalton exploitent toujours illégalement et en toute impunité la voie publique, sous l’œil complaisant des autorités. Ces dernières font preuve d’un laxisme alarmant, voire complice, et laissent les kiosques hideux germer et pulluler comme des champignons ; ce qui a complètement défiguré le paysage urbain.

Et, en guise d’inauguration de l’ère ikhchidienne, l’ancien député Nidaa Tounès Hassan Ammari rempile pour un second mandat. En effet, il est candidat aux élections dites législatives qui se tiendra le 17 décembre prochain dans la circonscription de Mnihla.

Comme la zone de Mnihla-Ettadhamen est le fief de cette fratrie de truands, je peux dès maintenant vous assurer que Hassan Ammari occupera un siège à la nouvelle Assemblée des représentants de la populace (Arp) et veillera à préserver ses intérêts sans se soucier d’autre chose. L’on peut prévoir, les choses étant ce qu’elles sont, c’est-à-dire des relations élus-électeurs fondées sur un clientélisme local, une victoire de monsieur Hassan Ammari aux prochaines élections.

Tâchons de rappeler qu’en Tunisie, a fortiori dans les quartiers populaires, l’argent joue un rôle essentiel dans la victoire électorale. Or Les mœurs crapuleuses auxquelles les frères Ammari ne sont que trop sujets ne sont pas totalement étrangères à l’argent qu’ils ont amassé ces dernières années au détriment de l’intérêt général.

Voilà un candidat qui laisse augurer de beaux lendemains ! 🙂

Pierrot LeFou