Alors que le Hamas est prêt à négocier la libération des otages israéliens sans contrepartie d’un cessez-le-feu permanent, le mouvement islamiste gazaoui accuse Benjamin Netanyahou d’entraver les pourparlers. Le Premier ministre israélien a publié de nouvelles exigences.
«Au moment où le Hamas fait preuve de souplesse et de positivité pour faciliter la conclusion d’un accord (…) Netanyahou continue de dresser de nouveaux obstacles aux négociations», a déclaré le mouvement islamiste gazaoui dans un communiqué publié le 8 juillet.
En effet, alors que les négociations ont repris entre Israël et l’organisation palestinienne pour la libération des otages israéliens via le Qatar, le Hamas a fustigé la position du Premier ministre israélien «intensifiant ses agressions et ses crimes, et intensifiant ses tentatives de déplacement forcé de notre peuple afin de contrecarrer tous les efforts visant à parvenir à un accord». Le mouvement appelle le peuple palestinien «à se méfier des machinations de l’armée ennemie et à ne pas devenir la proie de la guerre psychologique menée par Netanyahou et son armée».
Toujours selon la chaîne qatarie, le chef du bureau politique du Hamas Ismaël Haniyeh a fait savoir qu’il avait pris contact avec les différents médiateurs pour parvenir à un accord sur la libération des otages israéliens.
La semaine passée, le mouvement gazaoui avait annoncé être prêt à négocier la libération des détenus sans contrepartie d’un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave gazaouie. À ce jour, il reste 116 détenus, dont 42 seraient morts, selon les informations rapportées par l’armée israélienne.
Netanyahou impose quatre conditions
Benjamin Netanyahou a présenté dans la soirée du 7 juillet une liste de quatre exigences israéliennes, les qualifiant de «non négociables» selon un communiqué. Il a insisté sur le fait que «tout accord permettra à Israël de reprendre le combat jusqu’à ce que ses objectifs de guerre soient atteints». En clair : l’élimination des capacités militaires du Hamas. Il a également exigé la fin de la contrebande d’armes entre l’Egypte et la bande de Gaza qui permet, selon lui, au mouvement palestinien de se réarmer, l’impossibilité d’un retour des combattants du Hamas qui ont fui et enfin la libération d’un maximum d’otages «sans porter atteinte aux autres objectifs de la guerre».
Sur le terrain, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé dans la nuit du 8 au 9 juillet des «terroristes» utilisant «les structures d’une école dans la zone de Nousseirat», dans le centre de la bande de Gaza. Tsahal a également annoncé avoir «débuté une opération antiterroriste» à Gaza-ville, notamment autour de bâtiments de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. «Cette opération cible les infrastructures terroristes, les agents, les armes et les salles d’interrogation et de détention au sein du siège de l’UNRWA», a indiqué l’armée israélienne dans un message publié sur la plateforme X.
Les combats «les plus intenses depuis des mois»
Selon la branche armée du Hamas, les combats en cours sont «les plus intenses depuis des mois». D’après le porte-parole des brigades Al-Qassem, branche armée du Hamas, «il y a des milliers de combattants prêts à affronter l’ennemi chaque fois que c’est nécessaire». En effet, dans un discours le 7 juillet, Abou Obeida a fait savoir que le mouvement continuait à recruter des milliers de nouveaux combattants et ce, alors que la guerre est entrée dans son dixième mois.