En Tunisie, la r’jouliya est comme l’Arlésienne 

Autant commencer par la conclusion : les Tunisiens n’avaient qu’à ne pas voter pour la lie de l’humanité. Ils se rendent régulièrement aux urnes pour envoyer des crapules de la pire espèce, des ignares, des péquenots et des islamo-terroristes à Bardo et pour sortir un illuminé autiste, psychorigide et inexpérimenté de sa retraite et l’envoyer à Carthage.

En outre, la réaction des pourfendeurs d’Abir Moussi est tout bonnement scandaleuse. La plupart d’entre eux préfèrent renvoyer dos à dos la présidente du Parti destourien libre et ses agresseurs pour dédouaner autant que faire se peut les députés et d’atténuer l’infamie qui pèse sur eux (genre ils méritent tous d’être jetés aux orties) et, surtout, pour ne pas décevoir les décérébrés du camp auquel ils appartiennent.

Au lieu de motiver leur attitude de renvoi dos à dos par des arguments fallacieux et des arguties de mauvaise foi pour masquer leur lâcheté, leur scélératesse et l’absence de r’jouliya  , j’aurais bien aimé les voir se délecter devant tout le monde et sans aucune retenue du passage à tabac d’Abir Moussi ; cela aurait été plus honnête de leur part.

Les gens qui possèdent une once de dignité font preuve d’un minimum d’élévation morale quand on s’attaque physiquement à leur cible préférée, à leur tête de Turc, en prenant une position dépourvue de la moindre ambiguïté, d’abord par principe, ensuite pour montrer qu’ils défendent des idées et qu’il ne s’agit pas d’un problème personnel.

Abir Moussi a un côté casse-burnes qui peut déranger. Cependant, et peu importe les reproches qu’on puisse lui adresser, quand on n’ose même pas prendre la défense d’une femme qui se prend des coups de pied et des poings dans la gueule, d’une manière franche et sans tortiller du cul, c’est qu’on est vraiment un minable, une vraie raclure !

Décidément, en Tunisie, la r’jouliya , comme tant d’autres choses soit dit en passant, c’est comme l’Arlésienne  d’Alphonse Daudet : tout le monde en parle du matin au soir et personne ne l’a vue.

Pierrot LeFou