Abir à Mechichi : « N’aies crainte, petit ! Je ne t’abandonnerai pas et je ne les laisserai pas te dévorer »

J’ai écouté Abir Moussi : Un cours magistral dans une classe de cancres qui écoutaient, apprenaient, enviaient, se sentant si minus de ne pouvoir l’égaler.
Une classe soudainement assagie qui écoutait religieusement en présence d’un inspecteur meddeb, perché sur son estrade qui ne pigeait rien à des propos hors du temps pour lui , trop modernes, ne sentant ni la naphtaline des mosquées , ni la poussière du rob3 el Khali et le swek de bentou koulayb.
Une classe où Abir Moussi grondait un élève qu’elle croyait studieux et intelligent, le tapait sur les doigts de ne pas voler de ses propres ailes, d’être trop sage, manquant de personnalité, cédant aux cancres , lui montrant où est ce qu’il a fauté, le corrigeant , lui vulgarisant les difficultés qui l’attendent de ceux qui le notent pour mieux s’en débarrasser.
Pour conclure sur un ton rassurant à cet élève studieux mais peureux qui écoutait, effrayé le nid à crabe dans lequel il s’est jeté « N’aies crainte, petit. ! Je ne t’abandonnerai pas et je ne les laisserai pas te dévorer »

Fadhi Ch’ghol

Ecoutez Abir jusqu’à la fin