Tout ce dont ce jeune médecin dénonce de dérives financières commises par le privé est pourtant simple à réparer moyennant un petit marsoum relatif aux dépenses de la CNAM ( 4 000 millions de dinars /an) visant à réhabiliter le secteur public de la santé. Il suffit d’inverser les règles de prise en charge des soins par la CNAM en spécifiant :
Article 1 :
Toutes les conventions sectorielles conclues avec les professionnels de santé sont abrogées
Article 2 : La CNAM ne conclura de convention qu’avec les médecins qui voudront être salariés payés par la CNAM . La CNAM ne prendra plus en charge à partir de ce marsoum le remboursement des frais de soins prodigués par un médecin non salarié de la CNAM.
Article 3:
le salaire est fixé à 5000 D pour le généraliste et à 10 000 D pour un spécialiste . Les frais de cabinet et de la secrétaire sont payés par la CNAM.
Article 4 :
l’activité privée complémentaire ( APC ) accordée aux médecins des hôpitaux publics est abrogée. Une prime de 10 000 D supplémentaires est accordée aux professeurs universitaires.
Article 5
Les salaires des généralistes et des spécialistes du public sont relevés dans les mêmes proportions que les professionnels de santé du privé visés à l’article 3 précité.
Article 6::
il est interdit aux auxiliaires médicaux du public d’exercer dans les cliniques privées. Une augmentation sera déterminée ultérieurement.
Article 7 :
Une somme de 2 000 millions de dinars soit 50% des cotisations prélevées par la CNAM sur la masse salariale seront allouées annuellement à la réfection des hôpitaux publics , aux équipements, à leur maintenance et généralement à leur bon fonctionnement.
Article 8
La CNAM ne prendra plus en charge les hospitalisations et les opérations dans les cliniques privées à partir de 2026 jusqu’à réhabilitation et la mise à niveau du secteur public.
Essoussi Kamel