« Le siège, la faim et les maladies deviendront bientôt les principales causes de mortalité à Gaza », a averti mercredi 20 mars sur le réseau social X le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) , Philippe Lazzarini .
« Ce niveau de faim fabriqué et catastrophique peut encore être inversé en submergeant Gaza de nourriture et d’aide vitale », a-t-il ajouté. « Plus que jamais, l’humanité a besoin de volonté politique. »
Plus tôt dans la journée, l’UNRWA a déclaré dans un communiqué que la famine était imminente dans la bande de Gaza, en particulier pour les populations isolées du nord de la bande de Gaza privées d’aide humanitaire.
La classification de la phase intégrée pour la sécurité alimentaire a conclu que jusqu’à 1,1 million de personnes à Gaza sont confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire, selon le communiqué.
Il y est mis en évidence la détérioration rapide des conditions de sécurité alimentaire, dont une augmentation de près de 80% du nombre de personnes confrontées à la classification la plus élevée de l’insécurité alimentaire depuis l’évaluation initiale d’octobre dernier.
Cette augmentation est due à l’intensification des opérations de combat, aux limitations importantes de l’accès à l’aide humanitaire et aux restrictions sévères imposées à l’approvisionnement en biens et services essentiels.
Israël a lancé une offensive d’envergure dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque du Hamas dans le sud de l’Etat hébreu le 7 octobre 2023, au cours de laquelle près de 1.200 personnes ont été tuées et plus de 200 ont été prises en otage.