Le soleil artificiel chinois établit un nouveau record et atteint 160 millions de degrés

Des scientifiques chinois ont établi un nouveau record mondial en atteignant une température de plasma de 120 millions de degrés Celsius durant une période de 101 secondes lors de la dernière expérience menée vendredi dernier ( 27 mai ) , une étape clé vers le test de fonctionnement d’un réacteur à fusion.

Cette avancée a été annoncée par Gong Xianzu, chercheur à l’Institut de physique des plasmas de l’Académie des sciences de Chine, qui est responsable de l’expérience menée à Hefei, capitale de la province chinoise de l’Anhui (est).

L’expérience du tokamak Supraconducteur avancé expérimental (experimental advanced superconducting tokamak, EAST), ou « soleil artificiel chinois », a également permis d’atteindre une température de plasma de 160 millions de degrés Celsius pendant 20 secondes.

C’est un nouveau record pour les scientifiques chinois et leur Tokamak supraconducteur expérimental avancé (EAST). Surnommé « Soleil artificiel », le réacteur doit reproduire le processus naturel de fusion nucléaire présent au cœur des étoiles. Et cette fois, les chercheur.euse.s ont poussé EAST à de nouvelles limites, dépassant les 120 millions de degrés pendant plus d’une minute. Ils ont également pu atteindre l’incroyable chaleur de 160 millions de degrés pendant une vingtaine de secondes. Grâce à ces essais, les scientifiques espèrent parvenir à maîtriser une réaction de fusion nucléaire durable et fiable.

« C’est un progrès significatif, et le but ultime est de maintenir la température à un niveau stable sur une longue durée », a déclaré Li Miao, directeur du département de physique de la Southern University of Science and Technology à Shenzhen. Il explique que la prochaine étape pourrait être de maintenir la réaction stable pendant une semaine ou plus.

L’EAST fait également partie de l’installation du réacteur expérimental thermonucléaire international (ITER). Ce projet scientifique doit permettre la création de l’énergie la plus fiable et la plus propre jamais produite. Il est d’ailleurs la plus grande collaboration mondiale juste derrière la Station spatiale internationale. Mais selon les chercheur.euse.s, une trentaine d’années seront encore nécessaires pour faire de cette technologie une réalité.

Source : Xinhua