La fédération nationale du cuir et de la chaussure lance un appel de détresse pour sauver le secteur

La fédération nationale du cuir et de la chaussure de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat a tenue, le jeudi 19 novembre, au siège de l’UTICA, une séance de travail présidée par M. Akram Belhadj, Président de la fédération, en présence de MM. Hichem Elloumi, Hammadi Kooli, Vice-présidents de l’UTICA, Naceur Jeljeli, Président du Conseil des présidents des fédérations et membre du Bureau exécutif national, Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif national et des membres du Bureau exécutif de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure.

La réunion a été consacrée aux problèmes auxquels fait face le secteur, problèmes qui ont été aggravés par les répercussions de la propagation de la pandémie du Corona et de l’impossibilité de la plupart des entreprises à profiter des mesures exceptionnelles prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie. Cette situation difficile s’est traduite par une augmentation du taux d’endettement de 80% des artisans et des petites et moyennes entreprises actives dans le secteur.

Les participants à la réunion ont confirmé que la plupart des artisans et 30% des industriels du secteur ont pratiquement arrêté leur production et fermé leurs établissements après avoir reçu une mise en demeure par huissier notaire et par le recours à la force publique en raison de leur incapacité à honorer leurs engagements financiers. Ils ont à cet égard souligné la nécessité de tenir dès que possible une séance de travail avec la Caisse nationale de sécurité sociale pour examiner tous les problèmes en suspens.

Les participants ont également indiqué qu’environ 80% des besoins du marché intérieur sont satisfaits par le recours à l’importation et que 65% de ces produits proviennent principalement de la contrebande, du commerce parallèle et de la vente de chaussures usagées et ne sont pas soumis au contrôle, ne respectent pas les normes et les spécifications de sécurité sanitaire et sont d’origine inconnue.

Les participants ont souligné que les ministères concernés n’avaient pas respecté leurs engagements et leurs promesses relatives à l’assistance à fournir au secteur. De même ils n’ont pas freiner le phénomène de la concurrence déloyale ce qui a contribué à la détérioration de la situation et menace non seulement la pérennité des entreprises du secteur mais menace la disparition du secteur dans son ensemble en l’absence d’une intervention urgente et avant qu’il ne soit trop tard.

Les membres de la fédération ont également souligné que les professionnels attendent des mesures sérieuses et efficaces afin de ne pas être obligés de recourir à de nouveaux moyens de lutte pour défendre leurs entreprises et leurs moyens de subsistance.