Honte de cet État.

Honte d’appartenir à cet État où un médecin, femme, se fait tabasser par un caïd et sa milice, maître de tataouine, maître de la vanne, maître de la manne , maître maître du pays.
Honte d’appartenir à ce pays où règne la terreur d’un zbart3i .
Honte de cet État que l’on voit sur cette photo ci dessous en pourparlers avec l’état, au palais du gouvernement présidé à l’époque par ce scribouillard d’administration. Honte de ce non État où ce moins que rien arbore le signe de la victoire de sa milice contre l’état Tunisien qui signait ici sa capitulation et sa fin.
Une image qui fait terriblement mal. Un État avec son armée, sa police, ses intellectuels, ses décideurs humiliés qu’on a vu battre en retraite devant la vanne, puis poursuivi par un gamin jusqu’à Tunis, pour lui dicter sa loi, ses conditions.
Un zbart3i casquette retournée, devant lequel s’aligne des balourds de ministres du tayyar, d’echchaab, et même de ce jawhar en toc, costume cravate que des Mercedes avec chauffeur déposent, déculottent, puis les livrent à ce gamin qu’ils bichonnent pour qu’ il leur pisse dessus. Peu importe pour eux qu’ils sentent l’urine. L’essentiel, c’est qu’ils retrouvent leur Mercedes après la capitulation et leur lit où ils chevauchent leur nanas , les narines entrouvertes, fiers de leur rjoulya.
Honte de cet État.

L’agitateur