Salha, Refka et les autres

1- Salha, c’était la dame qui faisait le ménage chez moi. Je na la connaissais donc que trés bien. Elle suait pour son crétin de mari très violent qui la battait tous les jours, qui l’attendait tous les soirs pour lui ravir son pactole de la journée, aller jouer avec les cartes dans le café à proximité de son taudis et parier avec le reste au promosport. Il ne buvait jamais et faisait ses prières paradoxalement. C’est à l’occasion d’une absence de deux jours pour enterrer un proche parent dans sa bourgade à Jeloula qu’elle a signé son arrêt de mort parce qu’elle est partie sans le lui dire, sans lui apporter le fric. Il la battait ce soir là , jusqu’à ce qu’elle perde connaissance, insensible aux supplications de ses enfants. Puis quand elle reprit connaissance, et qu’ elle daigna sortir hors de chez lui, pour fuir sa cage de torture, si Essayed la rattrapa en pleine rue devant chez elle. Non devant chez lui, le maître des lieux qu’on ne quitte jamais sans autorisation du Rajel, de l’Homme qu’il est . Il la lacéra de coups de couteaux, l’étripa, jusqu’à ce que mort s’ensuive dans un râle affreux comme le mouton de l’aid un jour de sacrifice, devant une foule de gueux qui venait de sortir de la mosquée

Condamné à seulement 20 ans de prison , réduits à 12 ans selon le juge d’appel, qui a probablement cru en sa version d’homme pieux dont la femme était aux mœurs un peu trop légères qui osait cacher à son mari là où elle travaillait et l’argent qu’elle gagnait. ( (Elle cachait , chez moi et ses autres employeurs, c’est vrai, une partie de sa paie journalière, pour habiller, nourrir et payer la scolarité de ses deux enfants )

2- Chahinez B. est une algérienne qui vivait en France avec son mari algérien de souche, qui aimait faire la fête et vivre  » comme une française » la mécréante. Vers 18 heures, alors que Chahinez B. sortait de chez elle, Mounir B. est sorti de sa voiture, tirant sur la jeune femme plusieurs coups de feu avec un fusil de chasse sur ses pieds juste pour la faire tomber , jusqu’à ce qu’elle s’effondre dans la rue, à seulement 100 mètres de sa maison. L’agresseur a ensuite aspergé la mère de famille d’un liquide avant de l’immoler par le feu. Vive !

3- Refka , hier. ce gendarme n’y allait pas de main morte. Pan ! Pan! Pan ! trois coups de feu pour mettre fin à sa vie après qu’elle a osé porté plainte une enième fois contre ses violences . Crime de lèse majesté . Un pas qu’elle ne devait pas franchir. Un droit dont elle abuse à chaque fois quand bien même , et sur insistance des collègues, elle signe à chaque fois son intention de ne pas le poursuivre ce qui l’absout automatiquement d’être interpellé.
Trois femmes et une société . Une société pour qui la femme n’est que « le complément de l’homme » , qui n’est plus rien d’autre, dès que si Essayed l’a épousée, qu’un  » réceptacle pour lui faire des enfants ». Trois femmes qu’on doit ménager non quand elles n’obéissent pas, mais lorsque vous pensez seulement qu’elles peuvent sortir du droit chemin : D’abord ne pas coucher avec, puis les tabasser, puis… les massacrer. Ces moitiés d’hommes ..

L’agitateur