Tariq Ramadan a finalement admis avoir eu des relations extraconjugales

« J’ai été élu en 2005 parmi les sept hommes les plus sexys du monde par un journal suisse, Le Matin” », a déclaré le khouanji aux juges d’instruction.

L’islamiste , « frère » de Rached Ghannouchi ( voir photo ) , est en effet accusé par Mounia R., une ancienne escort-girl qui affirme avoir été violée à neuf reprises par le théologien, entre 2013 et 2014, en France, à Londres et à Bruxelles. Lors de cette audition, bon nombre d’éclairages ont été apportés par Ramadan, comme le rapporte le journal Le Parisien, qui a eu accès à ses déclarations.

«Je le dis et je le répète, je ne suis pas un violeur, a réitéré Tariq Ramadan mardi lors de son interrogatoire, apprend-on ce jeudi par France Inter qui a pu lire le compte-rendu policier. Quand on me dit non, c’est non», a-t-il martelé face à la police.

Interrogé sur la contradiction entre ces relations et la morale religieuse prônée par ce dernier, il répond: “J’ai eu des hauts et des bas, des fois où j’ai été totalement en cohérence avec mes principes et d’autres où j’étais plus fragile”, rapporte la radio France Inter.

Pourtant, à l’entendre, ce ne sont pas ses admiratrices qui disaient non, mais lui-même qui devait refuser leurs avances: «Ce sont des femmes qui viennent me chercher. Je n’étais pas seulement sollicité comme un intellectuel mais comme un homme […] C’est moi qui suis harcelé», continue-t-il. «Je passe au Bourget pour une conférence, et le service d’ordre doit sortir trois femmes des toilettes parce que j’y vais».

Tariq Ramadan a admis avoir eu des relations sexuelles avec cinq femmes, dont celle qui a porté plainte en mars et est connue dans les médias comme Marie avec laquelle il concède avoir eu des rapports durant environ deux ans. Mais il les tempère: «C’est moi qui étais harcelé, j’étais dépassé», affirme-t-il. Il y a deux types de choses dans ma vie, c’était énormément de relations virtuelles et des relations extraconjugales avérées”.

En revanche, il nie toute relation sexuelle avec les deux premières plaignantes, Henda Ayari, ex-salafiste tunisienne devenue militante laïque, et Christelle. C’est Henda Ayari qui lui aurait envoyé des messages «explicites très intrusifs» et même parfois «crus». Quant à Christelle, c’est encore à son initiative qu’ils rentrent en contact. Et leurs rapports seraient restés «virtuels», même s’il reconnaît l’avoir rencontrée dans le hall d’un hôtel à Lyon.