Allemagne : Angela Merkel prête serment pour un 4e mandat de chancelière

La chancelière allemande Angela Merkel a prêté serment mercredi pour son quatrième mandat de chancelière. Elle l’a fait peu après un vote des députés qui lui ont accordé, après six mois d’imbroglio, une majorité plus étroite qu’anticipée.

Après six mois en quête d’une majorité, la chancelière allemande a récolté les voix de 364 députés allemands, sur 688 votes valables.
Angela Merkel a été élue chancelière mercredi 14 mars par les députés allemands pour un quatrième mandat. Après six mois d’imbroglio en quête d’une majorité, elle attaque cette mandature dans une position difficile, face aux défis du populisme et de la réforme de l’Union Européenne.

Sur les 688 votes valables, 364 députés ont voté en sa faveur à bulletin secret.

« J’accepte l’élection », a-t-elle dit, sous les yeux de sa mère Herlind Kasner, 89 ans.

Mais, signe des difficultés auxquelles elle a été confrontée pour former une coalition, elle n’obtient que neuf voix de plus que la majorité requise de 355 voix et surtout 35 de moins que sa majorité de 399 élus conservateurs et sociaux-démocrates.

L’extrême droite, première force d’opposition

Son élection marque la fin d’un longue quête de majorité. Au final, c’est la coalition sortante et mal-aimée réunissant la CDU/CSU d’Angela Merkel et le SPD qui est reconduite. Jamais depuis l’instauration de la démocratie, l’Allemagne n’avait eu besoin d’autant de temps pour se trouver un gouvernement.

Elle devra diriger un pays bouleversé par l’essor historique de l’extrême droite, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) étant depuis les législatives la première force d’opposition du pays avec 92 députés. Ce mouvement a su capitaliser sur les déçus du centrisme de la chancelière et ceux outrés par sa décision en 2015 d’accueillir des centaines de milliers de demandeurs d’asile.