Après avoir assuré la parité au sein du gouvernement (10 femmes ministres sur 20), l’Ethiopie a franchi ce jeudi 25 octobre, un nouveau cap en désignant pour la première fois une femme, Sahle-Work Zewde (photo), présidente du pays
Élue présidente jeudi 26 octobre, la diplomate et ancienne ambassadrice en France Sahle-Work Zewde, 68 ans, a pris aussitôt ses fonctions essentiellement honorifiques.
Pour la première fois, une femme a été portée à la présidence de l’Éthiopie. Jeudi matin, le parlement a désigné Sahle-Work Zewde comme chef de l’État à l’unanimité. Cette élection sans mal suit la démission surprise la veille de son prédécesseur.
Si le poste est essentiellement honorifique, le premier ministre ayant tous les pouvoirs, le symbole est puissant. «Dans une société patriarcale comme la nôtre, la désignation d’une femme en tant que chef de l’État n’est pas seulement un signe pour le futur mais banalise le rôle des femmes comme dirigeantes dans la vie publique», a d’ailleurs affirmé sur Twitter Fitsum Arega, le directeur de cabinet du premier ministre, Abiy Ahmed.
Sahle-Work Zewde est diplomate de carrière. Elle a notamment occupé les postes de représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres auprès de l’Union africaine (UA), d’ambassadrice en France, à Djibouti, au Sénégal et de représentante permanente de l’Ethiopie auprès de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), le bloc régional est-africain.
Selon les observateurs, la démission de Mulatu Teshome, qui occupait la fonction de président depuis 2013, résulte de négociations en cours entre les quatre partis formant la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF).
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Et si la Tunisie s’inspire de l’Ethiopie ?
Pendant que les « politiques » tunisiens étalent le spectacle de leur ignorance, incapacité et incompétence pour gouverner le pays, les exemples de la bonne gouvernance parviennent des autres pays du continent africain. En effet après le Rwanda, l’Ethiopie vient de prendre date avec l’histoire moderne. La composition du nouveau gouvernement éthiopien annoncée il y a 3 heures à addis Abéba ce jour, mardi 16 octobre 2018, est essentiellement basée sur la parité homme femme.
Le jeune et réformateur premier ministre de l’Ethiopie moderne, monsieur Abiy Ahmed a confié dans son gouvernement réduit à 20 ministres pour une population de 100 millions d’habitants, le poste de ministre de la défense à madame Aïsha Ahmed. D’autres femmes ministres obtiennent des ministères clés tels ceux de la paix qui chapeaute la police fédérale et les renseignements généraux, celui de l’Industrie, celui du Commerce etc. L’Ethiopie avec cette parité homme femme a emprunté la voie de la modernité et s’est positionnée sur l’échiquier régional au coté du Kenya et du Rwanda, 2 pays qui percent à tous les niveaux.
Abiy Ahmed le jeune et dynamique premier ministre éthiopien a compris que sans l’implication de la femme en lui confiant des postes importants rien ne se fera. Bravo jeune homme et félicitations à l’Ethiopie. Chez nous en Tunisie, nous croyons descendre de la cuisse de Jupiter nous n’avons que du blablabla à proposer aux autres. La suffisance est devenue un fléau dans un pays en déconfiture. Je suis mal à l’aise.!!!!!!