Par la présente, je viens proposer ma candidature pour entrainer l’équipe nationale de Tunisie de football.
Ancien joueur de la FSZ (Flèche Sportive de Zarmdine), j’ai débuté ma carrière en tant que ramasseur de balles puis j’ai intégré l’équipe des juniors de la Flèche en tant qu’arrière droit puis arrière gauche. Mon premier match fut contre l’équipe de Ksar Hellal en coupe de Tunisie. Nous avons perdu 7-1 et j’avais sauvé une balle sur la ligne qui aurait pu signer le 8ème but adverse.
En compétition officielle, j’ai marqué un seul but. Il était dans mes propres buts. J’avoue qu’il était très beau: des ciseaux ratées et la balle qui a logé où habite Satan (fine youskin echitane).
J’ai fait un test avec la Grande Etoile et j’ai été recalé. L’entraineur de l’époque (Bouraoui Sahane si je me rappelle bien) m’avait dit: avec 10cm de plus , je ferai des miracle avec toi. Il les attend toujours
A l’internat, tous les soirs, avec des amis qui se reconnaitront , on jouait au foot sur la petite plateforme qui séparait les dortoirs. Le ballon était soit un caillou, soit une chaussette fourrée de papiers. Souvent, nos matchs (2 contre deux) étaient interrompus par les surveillants qui , malgré leurs brimades, n’ont jamais réussi à nous éloigner de ce petit plaisir.
Au lycée, je portais toujours des chaussures de foot « cramponnées » (j’ai honte!). C’était le cadeau classique de mon père (qui détestait le foot et tous les sports) quand il rentrait de France. J’étais prêt à jouer même sur 2mètres carrés de terre ne serait ce que 3mn. A la fac, les cours, la politique et d’autres choses m’ont éloigné du foot mais pas des stades. Je connaissais à peu près tout de la vie sportive en Tunisie surtout du foot et je lisais tout ce qui se publiait sur ce sujet dans les journaux tunisiens (Assabah, La Presse, Tunis Hebdo…).
En France, j’ai fait les beaux jours de quelques clubs amateurs avec un niveau exceptionnel à la 3ème mi-temps, mi-temps au cours duquel le ballon de foot se transformait en ballon de rugby.
De passage au aux USA, j’avais intégré l’équipe de foot de l’ambassade de France. Là-bas, on m’appelait la mobylette. Ce n’était pas très difficile de courir plus vite que des planqués de la fonction publique nourris au caviar et au champagne.
Voilà Messieurs-Dames de la fédération un bref aperçu de ma vitae footballistique. J’ajoute aussi que je sais faire des jongles, couper les oranges et dire allah ghaleb quand ça ne va pas !
Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement qui pourrait vous aider à mieux étudier ma candidature.
Très cordialement.
Ali Gannoun