Zied Jaziri continue à payer les injustices de Slim Chiboub

Je viens de m’apercevoir que Zied Jaziri a été évincé de l’émission sportive qui passe, chaque lundi, sur la chaîne de télévision Ettasiâa. Décidément, le fait d’incriminer l’influence qu’exerçait Slim Chiboub sur la planète foot durant la dictature de Ben Ali peut encore vous occasionner des problèmes.

On lui reproche la vulgarité de ses propos et de s’être exprimé avec impétuosité. Soit, mais seuls les étoilistes des années 1990 et 2000 (supporters, dirigeants et joueurs) sont capables de le comprendre et de saisir l’injustice dont parle Zied Jaziri car ils ont vécu la douleur dans leur chair.

Les années Chiboub ont engendré chez les étoilistes un sentiment d’injustice, de colère et de frustration. L’explosion de colère de Zied Jaziri à la télé reflétait l’ampleur de l’iniquité ressentie par tous les étoilistes. L’ancienne vedette du club phare du Sahel avait des comptes à régler avec les deux décennies noires qu’a vécues le football tunisien.

Comme il avait en face de lui un ancien nervi de Slim Chiboub, un bégayeur décérébré qui faisait son fier lorsque son maître avait la mainmise sur le sport tunisien, un joueur-voyou qui vouait une haine implacable aux Sahéliens et qui s’adonnait avec une joie inexprimable aux actes les plus iniques et humiliants, la réaction de Zied Jaziri n’en était que plus violente.

En réalité, les Tunisiens lui reprochent d’avoir ravivé des douleurs à peine assoupies au Sahel. Les Tunisiens veulent reléguer aux oubliettes les années Chiboub et passer à autre chose car, à aucun moment, ils n’ont ressenti la moindre empathie à l’égard des étoilistes. Bien au contraire, l’injustice dont étaient victimes les Sahéliens en sport du temps de Ben Ali avait valeur de revanche sur la politique, laquelle était dominée par des personnes issues du Sahel.

J’apporte de nouveau mon total soutien et ma solidarité à Zied Jaziri, alias El Far de Gabadji. Courage Zeïdoun et qu’ils aillent tous se faire foutre, à commencer par la chaîne Ettasiâa !

Pierrot LeFou