Si Youssef Chahed positif , rassurant mais nous a laissés sur notre faim

Ezzeddine Zayani

Ezzeddine Zayani

Comme peu d’amis sur Facebook ont commenté la prestation de si Youssef Chahed du jeudi 12 octobre sur une chaîne TV, je vais me lancer en positivant. Il faut l’avouer il y avait du bon et du moins bon. D’abord les aspects positifs :
– le chef du gouvernement est apparu sûr de lui, maîtrisant ses dossiers et prêt pour les défendre et surtout pour se battre afin de ne pas céder sa place. Je trouve cette attitude positive et rassurante. Par contre j’ai déniché comme tout spectateur soucieux de pouvoir vivre en toute sécurité lui et les membres de sa famille, particulièrement ses enfants, que le grand oral plus ou moins arrangé entre le service de presse de la présidence du gouvernement et celui de la chaîne TV, n’a pas apporté toutes les réponses pour atténuer l’inquiétude et les appréhensions des tunisiens. En effet :
– peu ou prou de développements sur la flambée sans précédent des prix et les difficultés des tunisiens à joindre les 2 bouts, même pour la classe moyenne laminée,
– aucune explication sur la manière de booster l’embauche, hormis les mesures réchauffées prises déjà par les gouvernements précédents,
– aucun mot sur la réforme de la retraite,
– aucune précision sur les grands projets d’avenir, même sous forme de flashs, « les projets locomotive » de l’Etat dans les régions pour attirer les investisseurs ?
– sur le plan politique, toujours le mutisme, les rapports entre la Kasba et Montplaisir n’avaient pas été élucidés, particulièrement les pressions évidentes d’ennahdha sur Youssef Chahed.
En définitive, hier je suis resté sur ma faim et très déçu par 2 léitmotivs à bannir au plus vite. Pour répondre à des questions, le chef du gouvernement dit souvent « mouch sahih » c’est faux. Je ne suis pas donneur de leçons, mais cette défense n’est pas appropriée, laissez nous, nous citoyens, la capacité de juger. Réfuter systématiquement les autres avis peut aiguiser la curiosité. Quant à la deuxième remarque, elle concerne l’exclusion des prédécesseurs comme si, si Youssef Chahed descendait de la cuisse de Jupiter. « Nous la nouvelle classe politique », les autres la vieille classe. Là aussi il faut bannir dans une rencontre télévisée comme celle d’hier les petites réflexions des salons de thé de la Marsa ou de Sidi Bousaïd. La politique est une accumulation de tout. Le jeune premier ministre canadien, Justin Trudeau l’assume sans complexes, pleinement et semble réussir dans sa rude tâche en favorisant la transition entre jeunes et moins jeunes.!!!

Ezzeddine Zayani