Washington envisage de retirer près de 12 000 militaires américains d’Allemagne

Le chef du Pentagone Mark Esper a annoncé mercredi le retrait de quelque 12.000 troupes d’Allemagne, présentant ce projet comme nécessaire stratégiquement, pour être aussitôt contredit par le président Donald Trump qui s’est dit prêt à revenir dessus si l’Allemagne augmentait sa contribution financière à l’Otan.

Le Pentagone a annoncé son intention de retirer 11 900 soldats d’Allemagne. 6 300 devraient être rapatriés aux Etats-Unis et 5 600 pourraient être repositionnés en Belgique ou en Italie. Les premiers transferts sont attendus ces prochaines semaines.

Les Etats-Unis ont décidé de retirer 11 900 militaires hors d’Allemagne pour en repositionner une partie en Belgique et en Italie, a annoncé ce 29 juillet le chef du Pentagone, Mark Esper. Washington envisage aussi de repositionner des forces en Pologne et dans les pays baltes si un accord est trouvé avec ces derniers sur leur statut, a précisé le secrétaire d’Etat américain à la Défense au cours d’une conférence de presse à Washington.

Mark Esper a assuré que l’objectif était stratégique, notamment à titre de dissuasion envers la Russie, mais quelques minutes à peine après la conférence de presse du chef du Pentagone, Donald Trump a expliqué que ce retrait était dû au refus de l’Allemagne de «payer plus». «On en a marre d’être des pigeons», a déclaré depuis la Maison Blanche le président américain à la presse. «Nous réduisons nos forces parce qu’ils ne paient pas. C’est très simple».

Des quelque 34 500 militaires actuellement déployés en Allemagne, quelque 6 400 seront rapatriés aux Etats-Unis tandis que les 5 600 autres seront repositionnés dans d’autres pays de l’Otan, a indiqué Mark Esper. Environ 2 000 soldats seront ainsi répartis entre l’Italie et la Belgique.

L’Eucom déménagera en Belgique

Le commandement militaire américain en Europe (Eucom), actuellement basé à Stuttgart, déménagera à Mons, en Belgique, où se trouve le commandement de l’Otan, ce qui épargnera au général américain qui dirige traditionnellement les deux commandements des allers-retours entre les deux pays.

Le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), qui se trouve aussi à Stuttgart, pourrait aussi déménager mais aucune décision n’a encore été prise, selon le chef du Pentagone.

Les 2 500 militaires de l’US Air Force postés sur la base de Mildenhall, au Royaume-Uni, et qui devaient se repositionner en Allemagne, resteront au Royaume-Uni.

Mark Esper a indiqué que les premiers mouvements pourraient intervenir dans «quelques semaines» mais Donald Trump a laissé entendre que le plan pourrait être revu : «S’ils commençaient à payer leurs factures, je réfléchirais».

M. Esper a assuré que l’objectif était stratégique, notamment à titre de dissuasion envers la Russie, mais quelques minutes à peine après sa conférence de presse au Pentagone, Donald Trump a expliqué que ce retrait était dû au refus de l’Allemagne de « payer plus ».

« On en a marre d’être des pigeons », a déclaré depuis la Maison Blanche le milliardaire républicain. « Nous réduisons nos forces parce qu’ils ne paient pas. C’est très simple ».

M. Trump a laissé entendre que ce plan pourrait être revu. « S’ils commençaient à payer leurs factures, je réfléchirais ».

Berlin a cependant accueilli ces annonces de façon flegmatique. « Le gouvernement fédéral allemand prend note de cette décision et en coordonnera étroitement la mise en oeuvre avec les Etats régionaux, le gouvernement américain et au sein de l’Otan », ont indiqué dans un communiqué commun les ministères allemands des Affaires étrangères et de la Défense.

Même si le chef du Pentagone a assuré que les rotations de soldats américains en Europe seraient plus fréquentes dans les prochaines années, ce projet aboutit à une réduction nette du nombre de militaires américains stationnés en permanence en Europe.

Le projet, dont le coût est évalué à plusieurs milliards de dollars, portera les effectifs militaires américains en Allemagne autour de 24.000, a indiqué M. Esper.

Avec agences