La Russie a comme prévu opposé son veto à l’adoption d’un texte présenté par les Etats-Unis, le Royaume-uni et la France pour acculer le gouvernement syrien.
En pleine crise diplomatique suite au bombardement d’une base syrienne par la marine américaine, qui accuse sans preuve Damas d’être responsable de l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, Moscou a utilisé ,ce mercredi 12 avril , son veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le 12 avril, la Russie a mis son veto au projet de résolution présenté par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU.
Parmi les quinze membres du Conseil, la Bolivie a voté contre cette résolution, dix ont voté pour et trois se sont abstenus (Chine, Kazakhstan, Ethiopie).La Chine a opposé son veto à six précédentes résolutions sur la Syrie depuis le début du conflit
Celui-ci exigeait que le gouvernement syrien fournisse un accès total à tous ses sites militaires aux enquêteurs de l’ONU, sous peine de représailles militaires.
«En l’état, ce projet est pour nous inacceptable et nous n’allons pas voter en sa faveur, bien sûr. Nous allons voter contre si nos partenaires n’écoutent pas nos appels», avait déclaré avant le vote le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, cité par l’agence de presse Interfax.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson s’est dit «consterné» de la décision russe, assurant : «La Russie a choisi le mauvais camp , tandis qu’en France l’Elysée déplorait que la Russie «prenne une lourde responsabilité en s’opposant systématiquement, pour protéger son allié Assad, à un traitement multilatéral du dossier syrien».
Le ton est monté entre Moscou et Washington après le bombardement de la base militaire syrienne d’Al-Chaayrate par les Etats-Unis le 7 avril.
L’administration Trump dit avoir agi en représailles à une attaque chimique présumée qu’elle attribue, sans fournir de preuves, à Damas. Washington reproche à la Russie de soutenir le gouvernement du président syrien Bachar el-Assad.
De son côté, Moscou a fermement dénoncé le bombardement américain, assurant qu’il violait le droit international et bénéficiait aux terroristes.