Tunisie : il y a des traîtres parmi nous…

Ezzeddine Zayani

Ezzeddine Zayani

Quand on proposait à Bonaparte la promotion d’un général, il répondait : «Je vois bien les qualités de ce général. Mais a-t-il de la chance ?». Moi aussi je ne cesse de me poser des questions à propos de notre jeune et dynamique chef du gouvernement, si Youssef Chahed, a-t-il de la chance sauf le fait d’avoir été promu à ce poste à 40 ans ?. Je commence sincèrement à douter.

La conjoncture internationale est sans aucun doute difficile, voire scabreuse, limite le champ d’action d’un chef de gouvernement dans un pays presque délabré. Toutefois ce qui rend la mission presque impossible de si Youssef Chahed, c’est la conjoncture interne avec à la fois la diversification et la multiplication des entraves.

Mes amis je suis encore sous le choc. Comment gouverner un pays indépendant depuis plus de 60 ans et où on brûle vif un agent de police en service lors d’une manifestation de tribus ennemis ?

En 2017 où le monde de la science, des technologies, des inventions, de la création, de l’intelligence, ne cesse de nous ébahir, de rendre notre vie meilleure, on brûle avec la plus affreuse ignominie, un tunisien qui a eu le malheur de défendre un pays et un Etat, parce qu’il l’a appris et parce qu’il y croit ?

En 2017 l’on parle encore de tribalisme ? Oui il fallait s’y attendre. Quand on exhume la vieille histoire avec la haine et les rancunes du « Yousséfisme » , quand on ravive le régionalisme, quand on consacre la différenciation entre religieux et ceux qui y croit mais qui n’en font pas un fonds de commerce, le résultat ne se fait pas attendre.

Il y a parmi nous des traîtres qui, faute de communautés religieuses et ethniques rivales, jouent au tribalisme pour détruire définitivement l’un des socles, un des attributs essentiel de l’Etat, le vivre ensemble, être tunisien de Cap Sérat à Ras Jédir.!!!

Ezzeddine Zayani

Illustration prise de la page officielle Facebook du ministère de l’intérieur : la victime sur son lit d’hôpital